Les élixirs du diable
de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

critiqué par Babsid, le 7 janvier 2007
(La Varenne St Hilaire - 36 ans)


La note:  étoiles
Plongée dans l'univers romantique
C'est un livre que je n'aurais pas connu si je n'avais pas eu à le lire pour mes cours.
J'ai été sans cesse surprise durant sa lecture.
Le lecteur est balloté de rebondissements en rebondissements et c'est malgré tout agréable.

C'est l'histoire d'un capucin, le Moine Médard.
Il est écartelé entre le Ciel et l'Enfer. Il veut à la fois le salut de son âme et goûter aux plaisirs charnels.
Finalement, après avoir vécu son enfance et son adolescence dans la prière et l'abstinence, il se laisse tenter.
Il vous sera donné de découvrir la légende des Elixirs de St Antoine... qui est à la base de tout.
En proie au démon, Médard se livre à une série de meurtres et d'actes abominables.
Il est en lutte permanente contre lui-même, contre la folie et contre le destin.

Ce livre sort des sentiers battus. C'est le roman génial et singulier d'un grand musicien, Hoffmann.
Double je 8 étoiles

Un des chefs d'œuvre absolus du "roman noir" de la période romantique. Ce livre est une parodie des romans gothiques.
Un capucin, frère Médard, découvre le fameux élixir, que le Diable aurait donné selon la légende à saint Antoine. Il succombe à son pouvoir (dès qu'il en boit, il se transforme en un orateur brillant et écouté mais donnant de mauvais conseils), il est envoyé à Rome pour être sauvé.
Pourtant dès sa sortie, il est entrainé malgré lui dans une série d'aventures. Endossant l'identité d'un homme qu'il a tué accidentellement, il est accueilli dans un château. Il est obligé d'entrer dans les intrigues d'Euphémie, deuxième femme du maitre des lieux, en devenant son amant. Mais tout se complique le jour où, quand les habitants découvrent sa véritable identité. Médard est obligé de fuir le château en laissant deux cadavres...
Sa vie n'est plus qu'une longue fuite à travers le monde. De plus, il a la désagréable sensation d'être suivi...
Pour bien comprendre l'œuvre, il faudrait s'y connaitre en arbre généalogique et en faire un au fur et à mesure de la lecture. Le thème du double y est largement exploité dans tous ses méandres.

Alouette - Seine Saint Denis - 38 ans - 15 juin 2008