Les Amours d'Emily Turner
de Alison Lurie

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 1 janvier 2007
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Aucune originalité
A en croire les critiques écrites sur d’autres livres du même auteur, Alison Lurie serait le David Lodge au féminin, sarcastique, drôle, pourfendant les mœurs des bien-nés : humour et finesse devaient être au rendez-vous. Or, rien de tout ça, à part une légère critique de l’intelligentsia. J’en conclus que ce tome-ci fait figure de vilain petit canard au sein de sa bibliographie…

Emily Turner, riche de par sa famille, s’ennuie dans un mariage, que dis-je, dans une vie convenue, se partageant entre la gestion du quotidien, la lecture de magazines et quelques œuvres charitables. Un matin, elle regarde son mari, professeur à l’université, et constate que l’amour s’est volatilisé, qu’il n’en reste aucune trace, excepté bien sûr leur fils, un petit garçon bien comme il faut. Alors Emily, pour combler cet immense vide, se lance presque avec acharnement dans une nouvelle amitié avec Miranda, une jeune femme qui détonne dans cet univers clos du corps professoral universitaire. Les épouses de ces messieurs ont l’habitude de se rendre visite, très à cheval sur le protocole, néanmoins promptes à décocher quelques flèches. C’est ainsi qu’Emily rencontre Will, ami de Miranda, séducteur, homme à femmes. Et bing-paf-badaboum, coup de foudre mutuel. Vous devinerez sans peine la suite car Alison Lurie ne fait preuve d’aucune originalité dans la façon de traiter ses personnages et leurs attitudes.

Le scénario ne m’a donc pas emballée. Le style aurait pu mettre un peu de peps dans ma lecture, mais là non plus, aucune originalité. Du convenu, des clichés, voire même quelques passages qu’on aurait plutôt imaginés dans un bouquin de la collection Harlequin… Bref, l’impression d’avoir perdu mon temps avec un livre qui pourtant se lit vite, mais qui s’oublie tout aussi rapidement.