Le styliste de Aleksandra Marinina

Le styliste de Aleksandra Marinina
( Stilist)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Russe

Critiqué par Aaro-Benjamin G., le 11 décembre 2006 (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans)
La note : 2 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (57 339ème position).
Visites : 4 570  (depuis Novembre 2007)

Lamentable

Marinina avoue elle-même que ces livres ne parlent pas de crimes. « Ils parlent des gens, de leur vie, de leurs âmes, de leurs pensées, de tout ce qu’il y a derrière leurs actes, même si leur activité, c’est le crime. » Cette constatation est d’autant plus flagrante dans cet opus, puisque la trame policière n’occupe qu’une portion très réduite du roman. Ce n’est qu’à la moitié qu’un suspect est interrogé par rapport aux meurtres d’adolescents homosexuels.

L’histoire est essentiellement centrée sur les humeurs de l’inspectrice Kamenskaïa et l’univers ennuyeux de son ancien amant, un traducteur d’œuvres asiatiques confiné à sa chaise roulante. Contrairement à Henning Mankell dont la série Wallander arrive à fusionner le polar et le portrait de société, ici l’auteure échoue dans ce mariage. C’est du faux polar utilisé pour attirer le lecteur et l’enliser dans une mélasse romantique ou des sous-intrigues banales.

L’étude des mœurs moscovites n’est pas sans intérêt, mais dans ce contexte difficile à digérer. Le suspense est absent, les personnages sont gris, il n’y a pas de ligne directrice, bref c’est mauvais.

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Dans la Russie moderne …

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 18 février 2023

Dans ma quête de polars du monde entier, pour pouvoir toucher du doigt les multiples sociétés des pays du monde, je passe par la case Alexandra Marinina et donc Le styliste.
Question aperçu sur la société russe moderne (disons post « Glasnost » et « Perestroïka »), c’est réussi. Question polar, moins. Disons que nous avons affaire à un polar « délavé », en demi-teinte, mais qui donne des images intéressantes sur un milieu qui tourne autour de la culture et du monde de l’édition en Russie moderne.
Nastia Kamenskaïa, inspectrice de la milice, à Moscou, suspecte l’existence d’un tueur en série qui s’attaquerait à un profil bien particulier ; de jeunes hommes qui s’avèreront homosexuels et pour beaucoup d’origine juive. Le sujet est potentiellement explosif compte tenu de la possible exploitation de l’aspect antisémite.

Des adolescents continuaient de disparaître. Depuis septembre de l’année précédente, la liste noire concernait neuf jeunes garçons entre quatorze et dix-sept ans. Bien sûr, ils n’étaient plus les seuls à ne plus donner signe de vie dans l’ensemble du pays. Les avis de fugues ou de disparition se comptaient par centaines. Mais le cas de ces neuf-là était particulier car on était certain de leur sort : on les avait retrouvés. Morts. Et ils se ressemblaient tous de manière surprenante : peau mate, cheveux noirs, grands yeux sombres. Comme des frères. La cause du décès était également identique : overdose …

Hasard, une de ces pistes la conduit vers un quartier chic quasi refermé sur lui-même de nouveaux riches. Où elle découvre qu’y habite Soloviov, maintenant traducteur d’œuvres japonaises ou asiatiques. Soloviov fut un de ses professeurs de langues à l’Université, il fut aussi son amant, un amant qui avait exploité sa crédulité. Soloviov est maintenant cloué dans un fauteuil roulant pour des raisons qu’elle mettra longtemps à découvrir mais elle décide d’exploiter à son tour cette ancienne relation pour pouvoir surveiller de l’intérieur ce quartier refermé sur lui-même et hyper protégé.
Voilà le départ de l’affaire et d’un roman dont le principal intérêt réside surtout dans les aperçus qu’il donne sur cette petite société moscovite de l’édition, gangrenée par corruption et affairisme. Et qui mérite la lecture.

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