Quatuor X
de Jean-Baptiste Baronian

critiqué par Ardigazna, le 5 novembre 2006
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Du X en dessous-entendu
Engagé pour retrouver la fille d'un producteur de pornos, Rubens, détective privé, découvre l'appartement du professeur au Conservatoire de Bruxelles chez qui elle était censée se trouver sens dessus dessous, avec en prime le violoniste égorgé. Sous son corps la police retrouve une lettre pornographique, signée d’une certaine Jeanne Mansfield, musicienne également, assassinée à son tour, qui aurait aussi travaillé dans les films X, parmi les autres comédiennes proposées par Judith, l'ex-petite amie de Rubens, qu'il n'a pas vue depuis six mois, et dont il découvre avec effroi la double vie...

L'auteur ne fait jamais qu'allusion à ce réseau pornographique, divertissement bourgeois et trame du roman. Sans aucun passage cru comme auraient pu l'apprécier certains amateurs de polars, cette histoire nous plonge au contraire dans la Bruxelles brumeuse des restos chics et des troquets enfumés, dans le trouble causé par les coïncidences et l'angoisse d'apprendre qu'on a pu vivre des années avec quelqu'un que l'on ne connaissait pas. Un bon petit policier, avec certes un dénouement sans surprise, par un auteur dont je ne connaissais que les essais sur la littérature fantastique.