Le ciel est aux petits porteurs
de Daniel Boulanger

critiqué par CC.RIDER, le 23 octobre 2006
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Rêveries de promeneur
Le très prolifique Daniel Boulanger ( 11 romans chez Grasset, 16 chez Gallimard, 4 chez Laffont, 3 à la Table Ronde, 18 recueils de nouvelles, 19 de poésies sans oublier nombre de pièces de théâtre possède un univers poétique bien à lui ainsi qu'une manière de raconter plutôt décousue, allusive, impressionniste...
Romain Marquenterre, son héros est un "nègre" de première classe, il écrit des romans à la place d'écrivains célèbres, mais ne les signe jamais. Il doit faire une recherche au sujet d'une espionne célèbre, Augusta Friselli. Il mène son enquête à Accourcy petite bourgade de province imaginaire et endormie où il ne découvre pas grand chose...
Avec une intrigue aussi mince, difficile d'intéresser vraiment le lecteur. La poésie du "grand auteur" n'y change pas grand chose. N'est pas Saint Exupéry, Jules Romains ou Pierre Véry qui veut. Car il y a un peu de ces trois grands maîtres chez Boulanger mais sous forme d'une pâle et triste décalcomanie...
Ayant finalement été un peu sévère avec l'auteur à la boule à zéro, je termine en modérant un peu mon propos : quelquefois, au détour d'une phrase, on tombe sur un tournure amusante, une formulation bizarre, incongrue, voire réellement poétique qui vous réconcilie avec le vide et la platitude de l'ensemble du bouquin. Le devoir du romancier est quand même de raconter une histoire qui se tienne et , si possible d'intéresser et pourquoi pas de passionner son lecteur...