Rue de la sardine de John Steinbeck

Rue de la sardine de John Steinbeck
( Cannery row)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Soili, le 23 septembre 2006 (Inscrit le 28 mars 2005, 51 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (3 418ème position).
Visites : 10 141  (depuis Novembre 2007)

Chronique de la vie d'une rue

La rue de la sardine se situe à Monterey en californie, Steinbeck s'est amusé à raconter la vie des différents personnages et lieux de l'endroit.

Cela va de l'épicerie à la maison close en passant par le terrain vague , le laboratoire, le palais des coups... Les habitants de cette rue se retrouvent mêlés aux mêmes histoires et tentent de vivre plus ou moins en bonne harmonie.

Chaque lieu est habité par un ou plusieurs personnages souvent hauts en couleurs qui nous entraînent dans leurs "aventures" au quotidien.

Dans ce livre empreint d'humour et de légèreté , Steinbeck nous offre avec un soupçon de poésie un livre léger que je comparerais à une chanson de Sinatra ou un film de Frank Capra.

Livre se lisant avec plaisir et offrant un bon moment de détente et c'est bien là l'essentiel.

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Description humoristique d'une petite ville

9 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 17 septembre 2019

Monterey, petite ville de Californie, est décrite dans les années 1930, avec humour et affection, par le prisme d'une épicerie, dans la rue éponyme, de la Sardine. Une analyse sociologique est dépeinte avec réalisme, bienveillante et comique de situation, à l'instar de ce que l'auteur a pratiqué dans son premier succès littéraire, Tortilla Flat. Cela fait du bien. Je le recommande donc.

un moment de l'histoire des américains

8 étoiles

Critique de Krapouto (Angouleme Charente, Inscrit le 4 mars 2008, 78 ans) - 1 novembre 2009

RUE DE LA SARDINE


Un moment de l’histoire des américains
Monterey, Californie, années 40. Un port qui vit au rythme de l’effervescence qui accompagne l’arrivée des sardiniers et de l’inoccupation qui suit.
La Rue de la sardine, à Monterrey, c'est une juxtaposition de lieux habités par des hommes et des femmes qui vivent ensemble. Il y a d'abord l'épicerie de Lee Chong archétype du chinois hermétique, inébranlable, mais calculateur, puis la maison de passe de le généreuse Dora, le terrain vague et l'ancien hangar de farine de poisson dans lequel se sont installés Mack et ses amis, de jeunes hommes insouciants et hédonistes. La bande : Sans parents, sans un sou, sans ambitions autres que le plaisir, la bouffe et la boisson, esprit simple mais logique, inoffensifs sauf en cas de provocation, ou s’ils ont pris la fâcheuse décision de vous rendre service ou de vous faire plaisir.
Et avant tout le Laboratoire Biologique de l'Ouest, tenu par le sympathique Doc, célibataire demeurant dans son « Labo », épris de musique, de culture et de bière, l'homme qui « a ce don de pouvoir écouter toutes vos sottises et d'en confectionner une sagesse à votre usage ». Doc est aimé de tous, et tous ceux qui le connaissent se disent : « Il faut absolument que je fasse quelque chose de gentil pour Doc. »

A partir de là, l'auteur centre son roman sur la relation entre ces différents personnages, mais surtout sur les rapports entre Doc et « Mack et les gars ». Doc les embauche souvent pour de menus travaux, par exemple pour aller ramasser des grenouilles. Les joyeux lurons travaillent toujours de bon cœur, surtout quand c'est pour Doc. Mais c’est « la Bande Catastrophe et Cie » et malgré leur débrouillardise (l’épisode avec la Ford T vaut son pesant de grenouilles) les incidents s’enchaînent et la fête prévue pour Doc vire au cauchemar : bagarre déclenchée par des inconnus, grenouilles perdues, maison de Doc sens dessus dessous.
Quand Doc rentre et découvre le chaos chez lui, Mack lui promet qu'il paiera tout. « Vous savez bien que non, Mack. » lui répond Doc, dont rien ne semble ébranler la placidité, supportera finalement sans amertume et avec philosophie.

Ainsi se déroule le roman, avec humour et bonne humeur, mais également avec des moments tristes ou émouvants. Steinbeck s'intéresse à un lieu, y met en scène ses personnages et décrit leurs interactions, leurs caractères, leurs joies et leurs drames. En reprenant un groupe de jeunes hommes insouciants un peu simples qui veulent bien faire mais qui déclenchent des catastrophes, l'auteur nous livre un roman court mais plaisant qui nous fait découvrir les multiples facettes de l'être humain. Une œuvre distrayante et amusante, écrite dans un style simple vivant et réaliste (la qualité de la traduction y est certainement pour beaucoup) avec des personnages attachants

TRES DRÔLE

7 étoiles

Critique de Septularisen (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans) - 15 août 2008

Sans doute le livre le plus drôle de John STEINBECK en effet on rit aux éclats des différentes péripéties des habitants de la rue de la sardine.

La bande à Mack vaut le coup de lire le livre à elle toute seule... A lire p. ex. la façon dont ils "remplissent" les bouteilles qu'ils boivent...

Et toujours la très belle et très simple écriture de John STEINBECK qui ne demande aucun effort pour sa lecture, mais qui est beaucoup plus profonde et réfléchie qu'il peut sembler au premier abord...

Enfin pour ceux qui trouvent ce livre trop court, le grand écrivain américain lui a donné une suite il s'agit du livre "Tendre jeudi".

Par le Prix Nobel de Littérature 1962.

drôle et émouvant

10 étoiles

Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 50 ans) - 19 janvier 2008

on s'attache tellement aux personnages !
c'est très drôle, j'ai ri aux éclats, tout seul !
et parfois, j 'avais la larme à l'oeil.
qu'ils sont cons mais qu'ils sont attendrissants !
une bande de copains un peu paumés, mais avec un coeur immense.
on a vraiment du mal à refermer le livre.
un défaut : trop court !

De l'autre côté de la rue

9 étoiles

Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 56 ans) - 4 novembre 2007

Monterey dans les années 1930 ; posées les unes à côté des autres, les maisons de la rue de la sardine abritent des individus fascinants. On trouve l'épicerie de Lee Chong, fournisseur officiel de bière et de mauvais whisky, son magasin est un immense bric-à-brac où chacun est sûr de trouver ce qu'il cherche. En face se trouve le laboratoire biologique, c'est là que Doc exerce ses talents de préparateur d'animaux de mer, il alimente les paillasses des étudiants en biologie. Doc est admiré par tous les habitants de la rue de la sardine, ils savent que l'on peut compter sur lui pour un renseignement ou un dollar. Ses avis sont toujours placés sous l'angle d'une philosophie qu'il semble détenir de ses longues observations de la faune maritime. Parfois, tard le soir, il reçoit la visite d'une femme galante, à ces occasions, des airs de musique classique virevoltent dans la rue.

Pas très loin de l'épicerie, on aperçoit un vieux hangar où se sont réfugiés Mack et sa bande. Mack est un roublard de première, jamais à court d'astuces pour parvenir à améliorer le quotidien de la petite bande. Ainsi a-t-il réussi à rouler dans la farine Lee Chong lors d'une âpre négociation pour la location du hangar à un loyer très modique. C'est qu'il s'y connaît pour tourner les phrases propices à embrouiller son interlocuteur. Mais aucun des deux n'est dupe, le loyer pour modique qu'il soit ne sera jamais honoré, et les choses sont aussi bien ainsi.

Au-delà du terrain vague se trouve planté "Le drapeau de l'ours", une maison close dirigée par Dora, une femme au grand cœur qui prend le plus grand soin des corps de ses clients.

La rue est le réceptacle de toutes les joies et les malheurs de ses habitants, il s'y dégage une profonde sensation d'humanité. On jubile en lisant les aventures rocambolesques de la bande à Mack, et on ne peut être qu'admiratif en découvrant la débrouillardise des habitants de la rue de la sardine qui luttent sans cesse pour améliorer leur sort dans ce quartier déshérité.

Un récit empreint d'une tendresse enivrante, qui dépeint une galerie de personnages extraordinaires. L'auteur a su rendre avec bonheur, et un brin d'exaltation, ce qui exprime le mieux le sens et la grandeur de l'âme humaine à travers les actes de solidarité et d'amour dont tous font preuve.

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