Un bouquet de violettes
de Madeleine Chapsal

critiqué par Mademoiselle, le 19 septembre 2006
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Mi-roman, mi-enquête policière
Alors qu’il a besoin d’argent, Armand a l’idée de créer l’agence Mâle-escorte, où des étudiants qui ont besoin d’un petit boulot servent de gardes du corps aux petites mamies du XVIe arrondissement. Le succès est instantané jusqu’à ce que certaines clientes soient assassinées. L’inspecteur Lavialle et Mademoiselle Groseille, détective privée, vont alors se faire concurrence pour résoudre l’énigme.

Le récit oscille constamment entre roman et policier, tout en restant principalement axé sur la solitude de ces femmes, veuves et sans enfant. Le personnage de Melle Groseille n’est pas assez développé, à mon avis. Peut-être apparaît-elle dans un autre roman, je ne sais pas.

Le livre ne manque pas d’humour, avec ces vieilles dames qui craquent complètement pour leurs gardes du corps :

« La vieille dame envisonnée, les joues rougies par le fard (ou l’excitation), se serre encore plus étroitement contre lui pour mieux s’abriter, peut-on croire.
En fait, pour laisser voir à la concierge, derrière son rideau, comme à l’habitude, ainsi qu’à la marchande de journaux qui la connaît par cœur et lui garde, leur jour de parution, son Voici et son France Dimanche, qu’elle a pour une fois un homme à son bras.
Et quel homme ! Un beau garçon de moins de vingt-cinq ans, blond, sportif (cela se devine au biceps qu’elle serre de sa petite main gantée, comme à son évidente carrure), qui n’est pas de sa famille. Car le voisinage sait bien qu’elle n’en a plus depuis longtemps. »