Tuniques bleues (Les), tome 50 : La traque
de Raoul Cauvin (Scénario), Willy Lambil (Dessin)

critiqué par Le rat des champs, le 16 septembre 2006
( - 73 ans)


La note:  étoiles
Gros nez, grosses ficelles et grosse déception
Un scénariste de bédé peut-il s'épuiser à la tâche? Sa verve créatrice peut-elle se tarir à force de vouloir toujours produire plus? L'album précédent des Tuniques Bleues m'avait profondément déçu, et ce n'est pas celui-ci qui va me donner envie de continuer à suivre cette série dont les meilleurs moments datent d'il y a plusieurs années.

Blutch et Chesterfield reçoivent l'ordre de rattraper des déserteurs de l'armée yankee, eh oui, ils seront faits prisonniers par l'armée sudiste où ils retrouveront l'inévitable Cancrelat, et puis, et puis, quoi?

Les scènes hilarantes de disputes entre les duettistes, la couardise sympathique de Blutch et l'ambition militaire de Chesterfied ont quasi disparu. Cet album comme "le mariage à Fort Bow" sont parmi les plus mauvais de cette série qui fut pourtant une des meilleures du genre.

Cauvin est-il le Van Hamme de la bédé humoristique? En tous cas, il a manifestement besoin de vacances.
Peut mieux faire... 6 étoiles

"La traque" constitue plutôt une bonne surprise . Après le catastrophique "Requiem pour un bleu", un "Nancy Hart" ne valant que pour sa version crayonnée,un "Arabesque" sans intérêt et un "mariage à Fort Bow" complétement décousu,cet opus semble vouloir renouer avec les albums mythiques. On n'en attendait pas moins des auteurs pour le cinquantième album d'une série phare comme les "tuniques bleues". Ainsi, pour relancer l'intêret de la série, Cauvin a eu la bonne idée de se ressourcer dans ce qui reste, à mon humble avis, un de ses meilleurs albums, "la prison de Roberstonville" (ça nous rajeunit pas tout cela). Par contre, j'ai eu l'impression, comme pour "mariage à Fort Bow", de lire deux histoires distinctes en un album. Cauvin a du mal à suivre la distance sur 46 pages pour produire une histoire linéaire. En effet, sur une dizaine de pages, les situations se reproduisent à l'identique. Bref je suis resté un peu frustré de ne pas lire un scénario qui se tient sur un album mais tout de même heureux de retrouver mes héros dans un cadre nostalgique, avec le retour de Cancrelat et du lieutenant dirigeant la prison. Il faut souligner à l'occasion du cinquantième numéro, la parution d'un coffret avec, outre l'album, un jeu de cartes et un livret

Hervé28 - Chartres - 54 ans - 9 septembre 2011