Montargis-Smolensk Aller et retour
de Frank Sereni

critiqué par Montgomery, le 1 septembre 2006
(Auxerre - 52 ans)


La note:  étoiles
Honni soit qui aux mâles pense
Bienvenue dans l’univers du polar régional. Avec Franck Sereni, il faut s’attendre à tout : vous découvrirez que Montargis, sous-préfecture comptant 15000 habitants à tout casser, est une plaque tournante du trafic de drogue international ; qu’il s’y déroule une lutte d’influence entre une french connection à bout de souffle et des réseaux de l’Europe de l’est en plein essor. Vous ferez également un saut dans un passé où les crimes contre l’humanité pouvaient se commettre en toute impunité.
Vous ferez la connaissance en la personne de Charles-Maxime de Seillères d’un personnage répugnant qui cumule tous les attributs du parfait salaud . Celui-ci est en outre pédophile , barbare, raciste ; je range son homosexualité au rang de l’anecdote même si l’auteur insiste lourdement sur ce point là.

L’histoire, pour inattendue qu’elle soit, s’appuie sur des détails historiques qui enracinent l’intrigue dans une période fort sombre de la France et de l’Europe.
Tout serait parfait s’il n’ y avait cette fin un peu « en eau de boudin », cette pseudo enquête policière qui, tout compte fait, n’apporte rien à l’intrigue. Faut-il en conclure que l’auteur, ayant utilisé de nombreuses « cartouches » dans les soixante premières pages, ne disposait plus de la matière suffisante dans la dernière ligne droite ?

Divertissant donc, surprenant même, sauf à l’heure du dénouement.