Longtemps
de Erik Orsenna

critiqué par Zoom, le 19 juillet 2001
(Bruxelles - 70 ans)


La note:  étoiles
Une brique d'amour
J'ai lu "longtemps" il y a longtemps... c’est un gros livre d’amour, d'amour qui dure longtemps...
C’est un de ces livres qu’on chérit, qui semble cacher des êtres vivants, auxquels on s'attache et qu'on est triste de quitter.
Le héros amoureux est jardinier, et est comme un parfum d’homme ( ? ? ?). Bien qu’il soit voué à une femme qui n'est pas libre, cet amour ne se rebelle pas, car il est lié au temps qui passe. Inexorablement. J’ai été triste de refermer ce livre, comme s'il devait durer encore.
Et cela dura ... Longtemps 4 étoiles

Je n'aime vraiment pas Orsenna, c'est un auteur mécanique, quand il n'est pas caricatural ; rien de ce que j'ai lu de lui ne m'a pleinement satisfait. Ce que j'ai à en dire n'engage que moi, mais m'engage beaucoup. Pardon aux lecteurs éperdus auxquels je vais me heurter - peut-être, s'ils ont la bonté d'accorder quelque crédit à ma critique.
Alors voilà Longtemps, un livre au titre magnifique, s'il en est, mais qui, hormis ceci, ne l'est pas du tout.
Ils se rencontrent au jardin public ; elle est mariée et mère de famille, il est célibataire et fleuriste ; ils s'aiment d'un amour entrecoupé, fragmenté, à Paris, à Barcelone, à Tokyo, vivant dans l'extase du moment, concevant des plans de rencontre, parlant des enfants qu'ils auraient, des fleurs de leur tombe, dans quatre cents pages d'un style imitant les plus grands avec maladresse...
Le chant d'amour m'est complétement passé à côté ; j'ai trouvé qu'Orsenna ne parvenait pas à sortir son récit de l'écrin fleur bleue dans lequel il était conservé ; pour moi, il n'y a pas de saveurs dans ce roman, il n'y a pas de poésie, il n'y a qu'un ennui, mais qui, loin d'être flaubertien, nous laisse sur notre faim et sur notre fin complètement ratée. Entre ce début qui a tout du stéréotype et cette fin inconsistante, il y a trois cent cinquante pages d'une plate monotonie, d'un commun rare, d'un goût de déjà vu nauséeux, et d'un franc orgueil. Les personnages sont figés, comme sur du papier glacé, dans une sentimentalité de pacotille à laquelle on croit difficilement. Ils voulaient créer une légende, que leur histoire soit une légende...
C'est raté !

Lisancius - Poissy - - ans - 7 juillet 2010


l'amour est affaire de patience 10 étoiles

Comment décrire la passion qui unit un homme et une femme ?
La passion contre laquelle on ne peut rien.
Comment mettre des mots là-dessus ?

La réponse est dans ce merveilleux roman.
Je vous laisse juger :

"Quand une femme est la douceur et le trouble, l'amusement et la gravité, la nouveauté et la mémoire, le voyage et la demeure, quand du plus loin qu'elle s'approche, une vague monte en vous, survolée d'oiseaux muets, quand le grain du moindre endroit de sa peau se lit comme un chant ..."

Chaque amour doit bâtir sa légende pour durer ...
... longtemps !

Babsid - La Varenne St Hilaire - 36 ans - 14 avril 2007