Le Vent dans les voiles
de Jacques Perret, Pol Vandromme (Préface)

critiqué par Guigomas, le 29 août 2006
(Valenciennes - 54 ans)


La note: étoiles
Un vent de jubilation
Frais retraité de l’infanterie coloniale, Gaston Le Torch passe ses journées à écumer les rayonnages de la Bibliothèque Nationale à la recherche d’information sur sa famille de marins héroïques et les bistros parisiens à la recherche d’un petit muscadet qui n’ait point le goût d’eau, comme seul le bistrotier Grandmédard en possède. Un jour, ignominie, il tombe nez à nez avec une gravure représentant le vaisseau La Douce, commandé par Eugène Le Torch et portant 32 canons, fuyant devant l’Anglais Elizabeth qui n’en porte que 24 ! L’ignominie est datée : 18 octobre 1697. Gaston envisage plusieurs manières de réparer cet outrage au nom des Le Torch, et finalement, grâce à l’entremise mystérieuse d’une vieille tante et peut-être au muscadet du sieur Grandmédard, il se retrouve brusquement sur la frégate La Douce au cœur de l’Océan et du siècle de Louis XIV. S’ensuit une palpitante aventure maritime ponctuée par un combat naval digne des meilleures histoires de corsaire.

Lire Le Vent dans le voiles, c’est d’abord redécouvrir la magie de la langue française, dans le maniement de laquelle Jacques Perret était un véritable virtuose : vocabulaire incroyablement riche (dictionnaire recommandé surtout pour les termes de marine), phrases impeccablement ciselées, et du style surtout, virevoltant, allègre et plein de cocasserie.

C’est aussi se plonger dans une véritable histoire, pleine d’héroïsme et peuplée de personnages haut en couleurs qui ont comme but premier de servir au mieux Dieu et leur Roi.

Le Vent dans les voiles a été publié pour la première fois en 1948. Il vient d’être réédité aux Editions du Rocher. Jacques Perret (1901-1992) est un auteur assez méconnu, plus pour des raisons politiques que littéraires. N’a-t-il pas déclaré un jour sur le plateau d’Apostrophes être « partisan du trône et de l’autel »…
gagne à être connu! 10 étoiles

Merveilleux livre plein d'humour et d'une grande richesse de vocabulaire. Les amateurs de voile se doivent de lire ce livre (comme d'autres oeuvres de J Perret)

Matam - - 46 ans - 5 octobre 2011
Une formidable épopée maritime dans un verre de muscadet 10 étoiles

Le souvenir est lointain mais vivace. Voilà un personnage qui s’évade de son monde pour bourlinguer sur les océans dans des aventures dignes de Stevenson. Un grand moment d’évasion.

Yeaker - Blace (69) - 50 ans - 2 mars 2011