Mauvaise nouvelle
de Edward Saint-Aubyn

critiqué par Laure256, le 5 août 2006
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Une suite tout aussi dérangeante
Ce titre est le second de la trilogie et fait suite à Peu importe, dont j’ai déjà parlé sur Critiques Libres. Si j’avais trouvé le premier dérangeant, le second est plutôt lassant. Patrick Melrose est devenu adulte, il prend l’avion pour New York où il doit récupérer les cendres de son père défunt. La mort de son père, c’est pour lui une excellente nouvelle au vu de l’enfance qu’il lui a fait vivre. On ne sait rien du personnage depuis qu’on l’a quitté à 5 ans dans Peu importe, si ce n’est qu’il est devenu drogué, flirtant continuellement avec la mort. Il se jure d’arrêter et bien sûr il replonge à peine l’avion atterri. Mauvaise nouvelle, c’est 200 pages de descriptions de fixes, de seringues, de sniff, de coke, d’héroïne, de mélanges ou d’enchaînements, de réactions corporelles ou mentales (j’avoue, j’ai sauté quelques pages de délire vers le milieu), bref, on apprend le nom de substances et d’effets que je n’aurais même pas imaginé exister, mais il ne se passe pas grand-chose d’autre, et ça c’est un peu agaçant. Quelques scènes d’humour très noir vers la fin, quand il court sur les boulevards et que les passants se heurtent à son père (la boite de cendres qu’il trimballe sous le bras, ce n’est même pas une urne), ou quand un serveur donne un coup de pied dedans au restaurant. Le livre s’achève sur le retour vers Londres.
J’attendais une suite du premier, c’est-à-dire l’évolution du personnage dans sa famille exécrable, et c’est très différent. Encore que. L’auteur fait un grand saut en avant, et décrit le quotidien d’un camé friqué. C’est bien une évolution du personnage ça ! Dérangeant et agaçant, voilà bien la description de ce roman, adjectifs identiques à ceux employés pour le premier volume.