Du navire d'argent
de Valery Larbaud

critiqué par Sahkti, le 1 août 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Chroniques espagnoles
Pratiquant couramment la langue espagnole, Valéry Larbaud a rédigé vingt-trois chroniques directement dans cette langue pour "La nacion", un journal de Buenos Aires, entre 1923 et 1926. Des chroniques aujourd'hui traduites par Martine et Bernard Fouques.

Les langues étrangères, pour Larbaud, constituaient un des piliers essentiels de l'existence.
"Décrire la façon dont nous apprenons une langue, c'est un peu comme observer et décrire le développement et les suites d'un sentiment amoureux".

Ces textes ont été pour Larbaud l'occasion d'introduire la littérature française en Argentine mais également la littérature d'Amérique latine en France. Trafiquant de littérature sud-américaine, voilà une belle passion !
Les papiers de Larbaud sont d'une élégance rare et d'une grande qualité. La littérature française est initiée en beauté, les connaissances de Larbaud semblent sans fin et il éprouve beaucoup de plaisir à partager ses curiosités littéraires avec son public argentin, tout comme il aime faire découvrir aux lecteurs français quelques auteurs méconnus. L'histoire littéraire, la poésie, la prose... autant de domaines abordés par Valéry Larbaud. Dommage qu'il n'y ait pas eu davantage de chroniques, c'est un plaisir !