L'odeur de la mer
de Philippe Barbeau

critiqué par Epona, le 14 juillet 2001
(Ligny - 33 ans)


La note:  étoiles
Le bonheur grâce aux livres
Franck, surnommé Vermillon, est dans une classe de perfectionnement. Ses amis et lui font partir tous les profs car ils n'aiment pas l’école.
Quelques jours après avoir renvoyer une institutrice, monsieur Julot, le directeur leur amène un nouveau professeur : monsieur Meunier. Les élèves font des grimaces, l’appellent « la taupe » à cause de ses lunettes aux verres très épais; chantent "Meunier tu dors". Aucune réaction de la part de monsieur Meunier, il n'est même pas en colère.
Petit à petit, il devient le professeur de leurs rêves. Les élèves écoutent tout, font de bons résultats.
Un jour, la taupe dit : nous allons faire une bibliothèque en classe. Les élèves ne sont pas très emballés par cette idée. Pourtant, ils vont acheter des livres.
Vermillon prend un livre sur la mer, il le regarde chez lui et a envie de sentir l'odeur de la mer. Le lendemain, il parle de son livre en classe.
Quelques jours plus tard, monsieur Meunier leurs propose d ‘aller à la mer. Les enfants sont heureux, mais ils se demandent comment gagner assez d'argent pour payer le voyage. Ils font de petits travaux, mais cela ne suffit pas. C'est alors que « la taupe » a une idée géniale: faire un concert avec des amis à lui. Avec l'argent récolté, ils peuvent aller à la mer et Franck peut enfin sentir l’odeur de la mer !
L'auteur nous montre qu'il ne faut pas rejeter les autres s'ils sont différents de nous.
Une agréable histoire plutôt drôle 8 étoiles

Un joli livre sur la tolérance face à l’échec scolaire : ou comment les élèves d’une classe de perf’ vont réussir à reprendre confiance en eux.
Un livre un tout petit peu idéaliste peut-être mais c’est un roman. La provocation et la façon très crue de tester les nouveaux professeurs n’est peut-être pas si éloignée que ça de la vérité…
Les élèves de cette classe, tous plus récalcitrants aux maths et allergiques au français les uns que les autres, forment pourtant un groupe soudé mais soudé par l’échec scolaire. Cet instituteur va réussir à les réhabiliter aux eux des autres et surtout, à leur propre yeux, ceci en leur faisant simplement confiance et en les comprenant. Ses méthodes sont un peu exagérées mais le principe est là : pour qu’un élève croit en lui-même, il faut d’abord qu’il sache que quelqu’un y croit pour lui.

Kicilou - Vernon - 41 ans - 14 mai 2005