Parler de la solitude
de Françoise Dolto

critiqué par Saule, le 7 juin 2006
(Bruxelles - 58 ans)


La note:  étoiles
Réflexions sur la solitude
Dans la préface on explique que Françoise Dolto a été confrontée à la solitude de son mari, lorsque celui-ci fut atteint d'une maladie qui occasionnait un vieillissement accéléré et qu'il vivait des moments qu'elle ne pouvait partager avec lui. Elle sa souffert de la solitude de son mari. Ca montre bien que la solitude ne touche pas que les personnes isolées : il ne faut pas confondre la solitude avec le fait d'être seul (en anglais ils ont deux mots différents, loneliness and being alone). Par exemple un amoureux malheureux qui continue à penser à l'autre et se rend compte que cet autre ne partage ni ses pensées ni ses souffrances souffrira plus d'un sentiment de solitude que si il était seul.

Ce petit livre est un recueil de textes écrit par Dolto sur la solitude. Elle utilise un langage psychanalytique très (trop) technique, ce qui rend son propos parfois difficilement compréhensible pour le non-spécialiste. Elle remonte souvent a la petite enfance, le traumatisme initial de la séparation avec la mère, le sevrage,.. mais ce ne sont pas ces parties qui m'ont le plus intéressées. Il y a des parties lyriques, déclamations sur les affres de la solitude et plus rarement sur les bienfaits. On tombe parfois sur des phrases ou des extraits qui enrichissent notre propre vécu.

En lisant ce livre je me fais la réflexion que la solitude est ambivalente, mais plus souvent mauvaise que bonne. Elle est partout, à des degrés et des moments divers tout le monde souffre de la solitude. C'est peut-être constitutif de l'état humain même si l'homme est un animal social et qu'il a besoin du regard des autres pour exister. Il ne faut pas nier cette solitude en la fuyant à n'importe quel prix, car on risque de se perdre soi-même.

Un livre à lire pour celui qui s'intéresse à la solitude, mais il ne faut pas être rebuté pas le langage psychanalytique.