Michaël Logan, tome 5 : Celui qui allait mourir de Jean Van Hamme (Scénario), André Beautemps (Dessin)

Michaël Logan, tome 5 : Celui qui allait mourir de Jean Van Hamme (Scénario), André Beautemps (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par Le rat des champs, le 30 mai 2006 (Inscrit le 12 juillet 2005, 73 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 187ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 5 021  (depuis Novembre 2007)

Bédé oubliée?

André Beautemps aurait pu devenir un des plus grands dessinateurs actuels s'il n'était pas mort à 30 ans d'une longue et pénible maladie. Un scénario de Jean Van Hamme, datant de sa période la plus géniale, un dessin précis et nerveux , c'est une bédé oubliée à découvrir. Michael Logan est pilote d'avion en Australie, et il tente un atterrissage en catastrophe dans le désert pour venir en aide à un jeune convoyeur de transports de fonds témoin d'un hold up que des malfrats veulent assassiner.

L'oeuvre de Beautemps est de celles qui valent le détour, même si elle ne représente que quelques rares et introuvables albums. Salué par ses pairs, comme le grand Hermann lui-même son talent éphémère nous laisse un goût de trop peu.

Une excellente série à découvrir, un témoignage émouvant d'un très grand talent qui n'a pas eu le temps de tenir toutes ses promesses.

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... et Elfaniel !

10 étoiles

Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 67 ans) - 3 juin 2006

Comme le disait mon ami Le Rat, André Beautemps est un dessinateur qui tout en ayant vécu beaucoup trop peu a marqué cet art narratif de son empreinte… Il est né en 1948, à Waudez, et il étudie à Mons, à l’Institut Saint-Luc avant d’aller rejoindre l’académie des Beaux-Arts de Binche, puis devenir élève d’Eddy Paape à Bruxelles… C’est à l’âge de 23 ans qu’il est lauréat du grand Prix organisé par les éditions du Lombard. Il entre au Journal Tintin, organe de presse de ce même éditeur, et, en 1972, il crée le personnage de Michaël Logan. Rapidement ses propres scénarios sont enrichis par ceux d’un petit débutant, romancier et homme d’affaires, Jean Van Hamme, qui deviendra très célèbre dans les années qui viennent ( 1974, Domino ; 1977, Thorgal ; 1984, XIII ; 1984, SOS Bonheur ; 1992, Les maîtres de l’orge ; 1990, Largo Winch…)… Mais la maladie ne va pas le laisser terminer son travail, il laisse une œuvre prometteuse et une histoire inachevée de Michaël Logan, Le moineau déchaîné…
Dans cet épisode, Elfaniel, notre pilote Logan se retrouve, après une petite panne de câble de gouverne, isolé sur une petite île au soleil… Le paradis, surtout qu’il a pu lancer un message donnant sa position et que l’on va venir dès le lendemain le récupérer…
Mais sur la plage, une petite voix le sort de sa torpeur, de sa méditation, de sa lecture… Une petite fille, Elfaniel, lui parle… Elle semble venir d’un autre monde… Elle a un petit quelque chose du petit Prince de Saint-Exupéry…
Logan passe quelques heures avec elles, entre rêve et réalité… Logan, l’Australien, va-t-il quitter son monde matériel pour celui de l’autre côté ? A–t-il bu, fumé ?
Elfaniel est-elle tout simplement un elfe, une fée ou un être de ce genre là ? Non, direz-vous ! Van Hamme est un scénariste bien trop réaliste pour inventer de telles balivernes… Mais le Van Hamme de cette époque écrivait de bien belles histoires, était beaucoup moins commercial qu’avec les derniers albums de Largo Winch… Du coup, il nous livre ici un très beau conte qu’André Beautemps raconte avec talent. Sa narration graphique fortement marquée par le récit d’aventure des années soixante dix dans le journal Tintin, est entrecoupée de séquences beaucoup plus poétiques (le bain de mer, la fleur, la porte de Mordor, la nuit du départ d’Elfaniel…).
Dans la présentation de la réédition des éditions du Miroir, cette nouvelle, cela en est bien une, est suivie de Celui qui devait mourir, histoire dont nous parlait Le rat, c’est donc normal de les mettre ensemble, d’autant plus que dans les deux cas, les albums sont introuvables en librairie… Il faudra aller chiner chez votre bouquiniste préféré…
Oui, les albums anciens sont à redécouvrir même si je suis bien d’accord avec beaucoup d’entre vous pour dire que la bande dessinée a tellement changé ces dernières années qu’il devient difficile de ne pas se contenter des meilleures des nouveautés… Mais comme André Beautemps a participé à l’aventure du journal Tintin qui a bercé de très nombreux jeunes lecteurs entre 1946 et 1988… dont certains viennent très souvent sur ce site, rendons-lui un hommage amical et nostalgique…

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