La place du diamant
de Mercè Rodoreda

critiqué par Dudule, le 29 mai 2006
(Orléans - - ans)


La note:  étoiles
petit chef d’œuvre catalan
Je viens de terminer la lecture de ce petit chef d’œuvre catalan.

L’histoire est simple, la vie de Natàlia, fille du peuple, habitant un quartier de Barcelone. Nous apprenons qu’elle a perdu sa mère jeune, son père s’est remarié et elle travaille dans une pâtisserie.
Tout commence le soir où elle va, accompagnée de son amie Julieta, à la tombola des cafetiers, place du diamant. Un jeune homme, Quimet aux yeux de singe, danse avec elle, elle lui apprend qu’elle est fiancée, il répond en riant que dans un an elle sera sa femme, sa reine.
Ensuite nous les suivons, le mariage, les naissances, dans un décor de guerre civile, la dureté de la vie, les craintes, la faim, ….

Ce roman dans une écriture simple, poétique, nous plonge dans les années noires qui suivent la victoire du franquisme. J’ai eu l’impression de vivre auprès de Natàlia, un grand roman, un plaisir de lecture rare à ce niveau qui me donne envie de lire ces autres livres.


Mercè Rodoreda est née à Barcelone en 1909. Elle publie à l'âge de vingt-trois ans son premier roman, Aloma, qui obtient le prix Creixells en 1938. Après la guerre d'Espagne et la défaite de la République, elle quitte Barcelone, prenant le chemin de l'exil. Elle s'installe d'abord en France, puis à Genève. De retour en Catalogne dans les années soixante-dix, elle meurt à Gérone en 1983. Outre La place du Diamant qui lui assure une renommée internationale - le livre sera traduit dans plus de trente langues - elle a publié Vint-i-dos contes, prix Victor-Català 1957, Rue des Camélias, qui a reçu le prix San Jordi, la plus haute récompense littéraire catalane, et le prix Ramon Llull en 1969. Parmi ses autres œuvres, figurent en 1974 Mirall trencat (Miroir brisé), non traduit en français à ce jour, et La muerte i la primavera (La mort et le printemps), paru à titre posthume en 1986