Les petites filles
de Elizabeth Bowen

critiqué par Aria, le 16 mai 2006
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
Quel ennui !
Je suis une inconditionnelle des romancières anglo-saxonnes, dont les livres me paraissent toujours pleins de charme. Aussi me suis-je précipitée sur ce roman nouvellement réédité*. Mal m’en a pris !

L’histoire semblait « mignonne » : une femme de la soixantaine, Dinah, décide de revoir ses deux copines et complices de collège (elles avaient 11 ans), dont elle n’a plus jamais eu de nouvelles depuis l’été 1914.
Elles vivaient alors toutes les trois dans une ville de bord de mer ; elles étaient demi-pensionnaires à l’Institution Sainte-Agatha et passaient tous leurs loisirs ensemble. Jusqu’à monter, à elles trois, une petite opération (rien de méchant) qui devait rester leur secret commun.

Dinah met des petites annonces assez curieuses pour retrouver ses amies et réussit à retrouver la trace de Sheila (très embourgeoisée) et de Clare (devenue femme d’affaires). Toute une vie, donc, à se raconter. Mais la mayonnaise a du mal à prendre. Leur sera-t-il possible de retrouver la complicité d’antan ?

Le peu d’intrigue se traîne. Ce n’est qu’au bout de 200 pages que l’on en sait plus sur les blessures de chacune…
Elizabeth Bowen a choisi de raconter une reprise de contact assez froide et convenue entre les trois femmes.
Bref, je me suis terriblement ennuyée.

Ce roman est très daté ; j’imagine que c’est une oeuvre mineure de Mrs Bowen.

De surcroît la traduction est parfois maladroite, à moins que ce soit le style de l’auteur. La traductrice a choisi l’usage du vouvoiement pour tous, les parents et grands-parents vouvoyant les enfants, par exemple.

Lisez plutôt Elizabeth Taylor (romancière britannique) ou Barbara Pym !


*Première publication en anglais en 1964