Que la meilleure gagne
de Elizabeth Young

critiqué par Mademoiselle, le 11 mai 2006
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Le petit ami de ma pire ennemie
Que peut-il y avoir de pire que de tomber amoureuse du petit copain de votre meilleure amie ? Se sentir fondre pour celui de votre pire ennemie, celle qui depuis la maternelle vous a toujours donné l’impression d’être une cruche avec les pieds dans le même sabot. C’est ce qui arrive à Harriett qui a rencontré par hasard John, le petit ami de Nina (la peste sûre d’elle). Elle est très attirée par lui mais au fond, n’est-il pas qu’un salaud capable de sortir avec deux filles à la fois ? Ajoutez à cela une mère célibataire qui broie du noir, un copain avec une jambe dans le plâtre et une jeune fugueuse et vous obtenez « Que la meilleure gagne ».

Les comédies romantiques comme celle-là se ressemblent toujours un peu et pourtant Elizabeth Young a réussi à me surprendre. On y trouve bien sûr les déclarations habituelles du genre : « D’une part, vous avez le type A, des mecs qui, contre toute attente, se révèlent de vrais bébés, se plaignent à tous propos de leur estomac ou de leur sinus en regrettant que leur maman ne soit pas là pour les frictionner avec du Vicks ou leur faire ce flan aux œufs spécial qu’elle ne leur concoctait que quand ils étaient malades. Ou alors vous avez le type B, celui qui va travailler même s’il a la peste bubonique en disant que ce n’est rien, que les pustules putrides sur el corps n’ont jamais tué personne et qu’un bon grog au whisky et au citron va le remettre rapidement sur pieds. »

Une vraie détente. Bien sûr, John est beau et friqué, mais il peut aussi être très désagréable quand il est malade, cassant le stéréotype du prince charmant.