Les boucanières
de Edith Wharton

critiqué par Réaliste-romantique, le 9 mai 2006
( - - ans)


La note:  étoiles
Oeuvre posthume
Edith Wharton travaillait sur ce roman lors de son décès en 1937. On a tout de même publié la version incomplète en 1938, qui a ravit la critique et les lecteurs. Marion Mainwaring, une spécialiste de Wharton, s'est servie des notes et du synopsis de l'auteur pour achever cette oeuvre. Ma fibre puriste a sourcillé face à ce procédé, était-ce une trahison de l'auteur? Mais ma fibre rationelle a répliqué que je lisais de toute manière une traduction, donc le texte ne serait déjà plus celui de l'auteur.

Cette oeuvre est une fresque se déroulant sur plusieurs années. On suit le destin de jeunes filles de familles aisées, mais qui ne réussissent pourtant pas à s'insérer dans les cercles supérieures new-yorkais. Elles décident alors de prendre l'Angleterre d'assaut et débarquent à Londre pour y chercher un bon parti. Ces Américaines tenteront de percer la solide forteresse de l'aristocratie anglaise. Cette dernière n'est pas imprenable, car la richesse produite par Wall Street et l'industrie américaine sapent ses murs appauvris.

Malheureusement, le livre ne m'a pas passionné comme peut le faire croire ce résumé. Malgré que je réfère régulièrement à certains passages ou analyses lors de discussions, sa lecture ne m'a pas transporté. Je me suis d'abord ennuyé au début de l'histoire, car la période américaine est longuement dépeinte avant la traversée de l'Atlantique. Ensuite, les intrigues de recherches continuelles de maris, de manoeuvres pour être invitée à ce bal-ci, à cette maison de campagne-là, ne m'intéressent pas longtemps (même si je reconnais que c'était la vie des femmes d'une certaine classe à la fin du XIXe siècle). Enfin, certaines coincidences et événements m'ont semblé peu crédibles. J'admets que les riches se marient souvent entre eux, mais que cinq amies de jeunesse réussissent à accrocher, entre autres, le premier duc, le plus riche industriel américain et le Prince de Galles m'a fait décrocher.

Mon sentiment est mitigé : certains chapitres m'ont captivé, mais j'en ai lu plusieurs autres très rapidement. Je vais toutefois tenter ma chance avec une autre oeuvre de cette auteure.