Seuils
de Gérard Genette

critiqué par Bernardt, le 6 mai 2006
( - 74 ans)


La note:  étoiles
Le livre, objet ou sujet?
Dans cet essai Gérard Genette nous montre que le livre ne s'arrête pas à l'oeuvre littéraire mais qu'il est également objet, qu'il existe avec ses conventions. Si le livre a un cadre formel qui a changé avec le temps (du rouleau au tome) , l'écrit dans le livre ne se réduit pas au seul texte principal: ce sont ces "seuils" que nous décrit l'auteur, seuils qu'il appelle "paratexte".

On découvre alors dans le livre ce que l'on voit sans vraiment le voir, tant il nous emble évident qu'un livre ait une couverture avec le nom de l'auteur, son titre, ou encore qu'il y ait une préface, une date d'impression ou un numéro ISBN.

Genette nous montre le comment et le pourquoi du paratexte, tele un musicilogue nous ferait découvrir qu'une symphonie n'est pas seulement l'oeuvre entendue mais aussi une forme, et une partition écrite avec ses conventions.

Voir l'envers du décor n'est pas forcément détruire la magie opératoire de l'oeuvre, surtout lorsque l'on y est invité d'une façon aussi brillante. Il n'est point besoin d'être étudiant en littérature pour prendre plaisir à lire les ouvrage de Genette, non seulement son style est agréable, mais il fait partie de ces auteurs qui vous rendent intelligents.

Le livre, objet ou sujet? Objet dans le rapport sensuel que l'on peut avoir avec lui, et sujet dans l'étude que l'on peut faire de lui. Mais en dans les deux cas, il s'agit de l'aimer et de le faire aimer.