Le Chevalier de Maison-Rouge de Alexandre Dumas

Le Chevalier de Maison-Rouge de Alexandre Dumas

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Francophone

Critiqué par Killeur.extreme, le 1 mai 2006 (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 276ème position).
Visites : 7 495  (depuis Novembre 2007)

"Reine, c'est une grande coupable; femme c'est une âme digne et grande." un très bon Dumas

Si "le Chevalier de Maison-Rouge" raconte les évènements survenant après la "Comtesse de Charny", ce roman n'est pourtant pas la suite de cycle "les Mémoires d'un Médecin" contenant les romans: "Joseph Balsamo", "le Collier de la reine", "Ange Pitou" et "la Comtesse de Charny", mais bien un roman indépendant qui raconte la captivité, le procès et l'exécution de Marie-Antoinette.

Maurice Lindey, ardent patriote républicain, mais aussi un des gardiens de l'ex-reine, Marie-Antoinette, tombe amoureux de Geneviève Dixmer, si cet amour est réciproque, il est impossible car Geneviève est mariée et complote avec son mari royaliste et le Chevalier de Maison-Rouge pour libérer la reine....

Dumas s'inspire des différentes conspirations organisées par les partisans de la reine pour la faire libérer, il s'inspire aussi de Rougeville, un de ces partisans, le roman devait même porter son nom, mais son fils ayant peur de ce que pouvait dire Dumas à propos de son père lui demanda de changer le nom de son héros. Il y a aussi un chevalier Maison-Rouge dans le cycle: "Mémoires d'un Médecin", mais il n'a rien à voir avec le personnage de ce roman. Dumas décrit aussi l'année 93 qui fut l'année où la guillotine tournait à plein régime et il suffisait de peu de chose pour être suspect et condamné à mort. Le plus ardent patriote pouvait être soupçonné du jour au lendemain et être exécuté aussi rapidement. On peut aussi ajouter aux qualités du roman, la qualité des personnages secondaires qui épaulent bien les principaux, en particulier Lorin un personnage qui est immédiatement sympathique, qui restera quoi qu'il arrive l'ami de Maurice et celui de Geneviève.

Pour résumer un très bon Dumas, le seul défaut que je lui trouverais c'est l'histoire d'amour entre Maurice et Geneviève qui est très belle, mais Dumas met du temps à la concrétiser.

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Les éditions

  • Le chevalier de Maison-Rouge [Texte imprimé] Alexandre Dumas édition présentée, établie et annotée par Sylvie Thorel-Cailleteau,...
    de Dumas, Alexandre Thorel-Cailleteau, Sylvie (Editeur scientifique)
    Gallimard / Collection Folio. Classique
    ISBN : 9782070309283 ; 8,60 € ; 16/06/2005 ; 602 p. ; Poche
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Un Dumas un peu à part

9 étoiles

Critique de Bacchus79270 (Paris, Inscrit le 20 février 2023, 52 ans) - 24 février 2023

J'aime beaucoup Alexandre Dumas. Ses romans sont écrits dans une langue franche, sans pédanterie et sans artifices. le souffle de ses romans est ébouriffant. Ses intrigues passionnantes, truffées de rebondissements. Il prend certes quelques libertés avec L Histoire, mais c'est au bénéfice de son histoire. Il n'empêche que ses romans "historiques" permettent de situer bien des personnages et des situations dans le temps et qu'elles sont donc un puits de culture pour bon nombre de lecteurs qui auraient situé Louis XIV au XIXè siècle... Chez Dumas, l'approximation ne dépasse pas quelques années ... le Chevalier de Maison Rouge est pour moi un roman un peu à part. On n'y retrouve pas le souffle des "Trois Mousquetaires" ou du "Comte de Monte Cristo". C'est un récit qui se lit toujours aussi facilement, mais qui je trouve pousse à la réflexion. C'est en cela qu'il est intéressant. Passée une histoire d'amour un peu mièvre, un drame qui enfle tout au long de la lecture, et un Dumas qui arrive à mettre du suspense dans l'inéluctable : "Marie-Antoinette y passera-t-elle ou pas ?", il semble y avoir plusieurs niveaux de lecture. Et notamment que chaque régime politique, quel qu'il soit, apporte son lot de barbarie et de tyrannisme. de là à faire de ce livre un plaidoyer contre la peine de mort, je n'irai pas jusque là, mais on a l'impression que Dumas a laissé transpirer une évolution chez lui qui va à contre courant de l'Histoire. A savoir que plutôt républicain au départ, il dérive peu à peu vers une forme de royalisme à travers les évènements qui se déroulent. Un peu à l'inverse d'Hugo... Mais il n'oublie cependant pas de rappeler que la royauté a aussi appliqué sa dose de barbarie. Bref, ne vous attendez pas à un grand roman au souffle épique mais à quelque chose de peut-être un peu plus intimiste dans une histoire bien construite où vous pourrez puiser en vous vos propres conclusions.

Les Roméo et Juliette de 1793

7 étoiles

Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 34 ans) - 22 décembre 2021

Malgré un schéma plutôt classique ainsi qu'un scénario assez prévisible, Alexandre Dumas nous offre ici un bon récit. Certes, il fait plus la part belle aux sentiments qu'aux événements politiques de cette période mais les personnages principaux attachants, bien qu'un peu mièvres, et même si l'on connaît le destin de cette pauvre Marie-Antoinette, on ne peut s'empêcher d'espérer que ses différentes tentatives d'évasion fonctionnent. L'auteur atténue également fortement les aspects les plus sombres de la révolution en privilégiant les sous-entendus et les élisions que ce soit sur les mises à mort ou les accusations envers la Reine par exemple ce qui donne un ton parfois un peu édulcoré mais personnellement cela ne m'a pas gêné.

Un bon roman donc que j'ai trouvé assez prenant même s'il met un petit moment à se lancer et que l'on voit arriver la fin à des kilomètres.

Amours tragiques et héroïques

10 étoiles

Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 41 ans) - 10 juillet 2006

Mon Dieu. Rien qu'en repensant à ce roman j'ai des frissons qui reviennent...
La révolution française n'est pas particulièrement l'époque qui me passionne et pourtant j'ai lu ce gros pavé d'une traite, sans à peine avoir le temps de reprendre mon souffle.
Les trois personnages masculins sont les archétypes des héros romantiques : aimants jusqu'au sacrifice ultime, fidèles jusqu'à la mort. Les deux femmes sont nobles et fortes, tristes, courageuses mais résignées.
Et l'histoire... Bouleversante, époustouflante, je ne sais quel qualificatif ajouter tant les mots semblent faibles face à la merveille que j'ai eue sous les yeux. Le roman d'aventure par excellence.
Le livre qui m'a fait découvrir et aimer Dumas.

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