La reine Albemarle ou Le dernier touriste
de Jean-Paul Sartre

critiqué par Lucretia, le 1 mai 2006
( - 37 ans)


La note:  étoiles
Existentialisme voyageur.
L'eau est brune, l'architecture est anguleuse. Je me noies dans la glaise vénitienne.
En plus d'offrir sa "nausée de l'âge mur", sartre accomplit ici les travaux préparatoires au livre sur Le Tintoret, et sur bien d'autres.
Je suis à Venis, à Rome et à Naples en même temps. Lire cet inédit est entrer dans la chambre d'hôtel de Sartre, est le suivre sur les vaporettos, et comprendre l'existence. On se croirait presque dans une filature de Sophie Calle, l'une de celle où l'on poursuit un but indéfinit au départ mais qui se dévoile plus tard.
Sartre est ici la combinaison du premier touriste et des derniers doges de Venise. Il offre non seulement un panorama complet sur l'Italie, mais aussi sur sa philosophie: l'Existentialisme.
Car une chose est sûr, malgrès la fragmentation de son oeuvre, "La reine Albemarle ou le dernier touriste" est l'existentialisme.