Heris Serrano, tome 2 : Double jeu
de Elizabeth Moon

critiqué par Belial, le 23 avril 2006
(Anvers - 44 ans)


La note:  étoiles
La SF qu’il ne faut pas lire
Heris Serrano est une trilogie clairement dans la lignée d’autres œuvres de space opera où le personnage principal est une femme à poigne : Miles Vorkosigan de Lois McMaster Bujold et Honor Harrington de David Weber entre autres. On pense aussi immédiatement aux films de la série Alien et leur héroïne Ripley jouée par Sigourney Weaver.
Heris Serrano, après avoir sauvé la mise de sa patronne lors d’un voyage spatial plus mouvementé que prévu, se retrouve à nouveau aux premières loges. Les familles régnantes s’entredéchirent et Heris va être obligée de traverser l’univers en long et en large pour préserver les siens. Empoisonnements, disparitions, mission spéciale : Heris est plongée bien contre son gré dans les secrets les plus sombres du pouvoir.
Double Jeu devrait facilement convaincre le lectorat courageux poursuivant sur la lancée du premier tome (déjà bien médiocre) que la série Heris Serrano n’est à réserver qu’aux fanatiques du genre. On retrouve avec déplaisir l’univers fort peu crédible du volume précédent : des vaisseaux spatiaux (quelle originalité), une vision du future risible (des cargos transportant le courrier à travers l’espace, ben voyons), pas un poil de détail, bref arrêtons les frais. A cela il faut ajouter une ribambelle de personnages sans épaisseur ni intérêt qui s’amourachent les uns des autres. Comme si cela ne suffisait pas, l’intrigue est à peu près inexistante. On note le côté « gay friendly » du roman, mignon mais qui bien sûr ne sauve pas les meubles. La trilogie Heris Serrano semble aussi creuse que le cerveau d’un sénateur républicain, fuyez.