Nulle douleur comme ce corps de Harold Sonny Ladoo

Nulle douleur comme ce corps de Harold Sonny Ladoo

Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine

Critiqué par Sahkti, le 21 avril 2006 (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 3 640  (depuis Novembre 2007)

Devenir fou pour ne pas mourir

Harold Sonny Ladoo est mort à 28 ans, battu à mort à la sortie d'un bar, quelques mois après avoir publié ce roman, en septembre 1972, chez House Anansi Press. Ladoo était rginaire de l'île de la Trinité, il émigra au Canada, y suivit des études de lettres avant de retourner dans son pays natal.

Un destin sombre, comme l'est son premier et unique roman, enfin publié en français grâce à une aide du Conseil des Arts du Canada. Le récit de la misère familiale et humaine, celle d'une famille indienne des Caraïbes au début du 20e siècle, alors que le riz et la canne à sucre ne suffisent plus à les faire vivre. Le père boit. De plus en plus, beaucoup trop. Et il frappe. Sa femme et ses enfants. La violence ne connaît plus de limites. Un des enfants meurt, malade, faute de soins. Le père sombre dans une violence encore plus grande. Que reste-t-il lorsque tout semble vous avoir abandonné? La folie. Ce sera la seule porte de sortie possible pour cette femme meurtrie qui vit une tragédie permanente.

C'est un roman coup de poing, noir et révoltant. Toute cette misère et cette violence font froid dans le dos, la spirale de la violence semble irréversible, le ton est pessimiste et cru. On sort de cette lecture le souffle coupé et le coeur en berne. Le monde peut être moche. e l'être humain encore plus. Le plus dangereux prédateur de l'espèce humaine restera toujours l'Homme...

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