Rester normal, tome 2 : Rester normal à Saint-Tropez
de Frédéric Beigbeder (Scénario), Philippe Bertrand (Dessin)

critiqué par Sahkti, le 12 avril 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Autobiographie déguisée?
Comment pouvais-je passer à côté des aventures d'un milliardaire suisse (c'est bien connu, les milliardaires ne peuvent être que suisses!) qui de surcroît s'appelle Müller (ça aussi c'est bien connu, tous les suisses s'appellent Müller et Heidi ou Peter de leur prénom).
Autant de clichés sous la plume de Beigbeder mis en images par Philippe Bertrand, je me devais de voir ça.
Y a pas à dire, même si le mythe de Saint Tropez en prend un coup, ce qui n'est pas pour me déplaire, il n'en demeure pas moins que cet album est bourré d'idées reçues et de beauferies que Beigbeder a beau faire semblant de chasser, on n'y croit pas un seul instant, vu qu'il est tombé dans la marmite quand il était petit.
Avec du fric, on achète tout, des femmes, des belles voitures, des amis, de la came, des soirées d'enfer dans des lieux mythique, du "full délire" en permanence. Et tout cela se résume par un seul mot : ENNUYEUX ! Ce Junior Müller est carrément nullos. Nul et insupportable. A l'écran, je le verrais sans problème incarné par l'idiot Michael Youn. D'ailleurs, le scénario abracadabrant de Beigbeder semble tout indiqué pour un film-niaiserie.
Cette histoire, c'est lourdingue, Beigbeder accumule les gags pesants et les idées typées. Il a beau se moquer, c'est lui qu'on voit sur cette plage ou dans ces boîtes. Crise d'adolescence à retardement ? Psychothérapie dessinée ? En tout cas, à oublier !