My Place
de Sally Morgan

critiqué par Ahmose, le 8 avril 2006
( - 33 ans)


La note:  étoiles
Un chef-d'oeuvre
My place, est l'histoire de son auteur, Sally Morgan, peintre australienne née en 1951 à Perth sur la côte Ouest de son pays très reconnue.

Sally perd son père très jeune, un homme traumatisé par son enrôlement dans l'armée durant la Seconde Guerre Mondiale, et qui, pris d'accès de violence et de crises paranoïaques, se fait régulièrement hospitaliser pour ne pas nuire à sa famille.

Quand il décéde, "Nan" la grand-mère maternelle, emménage avec la famille. Elle n'a jamais eu de mari, a travaillé comme une damnée toute sa vie, obligée de faire mettre sa fille en pension, et gère d'une main de fer la famille... Les débuts sans le père sont durs. La mère de Sally travaille de jour et de nuit pour subvenir aux besoins de ses enfants.

Puis, un jour, Sally découvre que sa grand-mère est une aborigène, enfin, une métis bien qu'on ne soit pas surs de l'identité réelle de son père... Sally a 15 ans, et la politique actuelle de l'Australie ne commence qu'à peine à tolérer les aborigènes, premiers habitants de l'ile. S'expliquent donc toutes les peurs de Nan.

20 après, n'ayant pu faire parler Nan sur son passé, Sally retourne avec sa mère dans le nord de l'Australie, sur les traces de le jeunesse de Nan, qui, en fait d'être gouvernante chez de riches exploitants agricoles, était en réalité leur esclave, jamais remunérée, fille présumée du chef de famille, qui, selon les témoignages des anciens, pourrait bien être le grand-père de Sally en plus d'être son arrière grand-père.

Magnifique et émouvant retour dans l'histoire étouffée des australiens, My Place est une perle rare, acclamée par toutes les institutions littéraires dès sa sortie.

N'étant pas édité à ma connaissance en Français, il ne s'offre malheureusement qu'aux anglophones...