Sombre dimanche
de Beryl Bainbridge

critiqué par Sahkti, le 5 avril 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Dramatiques amours
Nous sommes à Londres, un quartier populaire, une usine dans laquelle travaillent des embouteilleurs italiens. Cela fleure bon la mafia et il y a comme un petit air du Parrain derrière tout ça, le patron a des manières, il se la joue grand jeu et aime diriger son personnel. Un personnel assez varié, une galerie de portraits touchants et très humains. Parmi ceux-ci, Freda, jeune femme dynamique qui n'a pas sa langue en poche et qui est tombée amoureuse du fils du Patron, Vittorio. Elle espère bien le séduire et comme une sortie est bientôt organisée avec patrons et ouvriers, pourquoi ne pas attendre ce moment propice ?
Seulement voilà, ce déjeuner dominical prend des allures de drames, on y raconte des secrets, on chuchote beaucoup. Tout cela m'a fait penser au film "Festen", à cette ambiance de non-dits et de vérités qui éclatent. C'est assez tragique, il faut le dire, mais Beryl Bainbridge arrive à nous faire sourire tellement c'est ironique. Il teinte son écriture d'une cruauté acide pour dépeindre une humanité malheureuse avec beaucoup de détails et de justesse. Beaucoup aimé!