Dans ces bras-là
de Camille Laurens

critiqué par Chat pitre, le 31 octobre 2000
(Linkebeek - 53 ans)


La note:  étoiles
Le prix Femina 2000 : Les hommes d’une vie
Camille Laurens nous parle comme si nous étions à côté d'elle, comme si nous avions une amie au téléphone.
Elle parle des hommes de sa vie, ceux qui ont compté et ceux qui ont moins compté. De son père, du frère qu’elle n'a pas eu, de son mari, de son amant, bref de tous ceux qui ont marqué sa vie à jamais.
Ces hommes sans lesquels elle ne serait rien, pas même un écrivain. Ces hommes qui ont tant d'importance pour elle mais aussi pour nous. C’est sans doute pour cela que ce livre sonne magnifiquement juste. Nous avons toutes un rapport intense avec les hommes, en commençant par notre père, Camille Laurens décrit avec pudeur et souvent tendresse ces rapports qui ont eu sur elle une influence importante.
Ce livre est le subtil témoignage d’une jeune femme qui n’a pas peur d'être une femme et qui a bien compris les hommes. Les mots sont forts et puissants. Une tempête s’abat sur notre tête et nous nous surprenons à revoir le film de notre vie et à rechercher ces hommes qui ont compté, ceux qui nous ont construites.
Irrégulier et ennuyeux 5 étoiles

L'auteur(e) nous parle des hommes de sa vie : son mari, son amant, son père, son grand-père, son professeur, son éditeur, son médecin...
Chaque confidence donne un chapitre court, mordant, acerbe, drôle et « vachard » à la fois. Chaque personnage fait l'objet de plusieurs chapitres. La brièveté de ces chapitres rend la lecture aisée. Mais il faut bien reconnaître qu'il y en a des bons et des moins bons. Les seconds étant finalement les plus nombreux, je me suis souvent ennuyé. Un livre que j'oublierai très vite...

Bernard2 - DAX - 75 ans - 1 février 2007


Intéressant et déroutant à la fois 6 étoiles

L’histoire d’une femme qui court désespéramment vers l’inaccessible : l’amour des premiers instants à perpétuité. Elle se lasse de ses relations. C’est l’histoire d’une femme qui pourrait être celle de n’importe quelle femme. L’amour n’est pas celui des premiers instants mais celui qui dure, que l’on cultive, ..

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 1 octobre 2006


Inintéressant 2 étoiles

Je ressens quelques difficultés avec les auteurs comme Camille Laurens, Catherine Millet ou Christine Angot qui ont besoin d'étaler leur vie sur des centaines de pages en espérant que cela aura un but thérapeutique. je me sens voyeuse et indiscrète et souvent, je trouve ça quelconque, cela ne m'intéresse pas, c'est trop narcissique.

Sonia_P - Honfleur - 55 ans - 17 mai 2005


Sexy mais creux 4 étoiles

Ce livre est parsemé de scènes explicites qui m'ont bien plu en tant que telles. Au-delà, quelle platitude !
Et quelle consternation ! L'auteur s'avoue être une esclave du sexe, ce qui est assez triste. Cela donne pitié.

Veneziano - Paris - 46 ans - 17 mai 2005


Dans ces bras là 8 étoiles

Un livre de Camille Laurens. Un livre blanc constellé de désirs de femmes. Une seule, aux mille visages. Et des hommes, toute une armée, du père au professeur, de l'amant improbable au premier amour. Celui qui dure toujours, pourtant, planant sur toutes les phrases, c'est lui. Qui ? Lui. L'homme. Avec ses manières, ses virilitudes et ses abandons.

Avec sa part de féminité, de rêves, de connerie aussi. Avec un sens de la description lancinante et sensuelle, avec des vibrations partout. Une écriture nerveuse, scandée à tous cris, puis évanescente, attentive ou voyeuse, malaxant les ombres et lumières de récits anodins pour leurs confectionner l'écrin de la folie affective. Sans guimauves, avec une retenue toute nimbée de sensibilité évacuant à grandes allures les risques du romantisme pour toucher au cru de nos amours. Ces hommes, ou plus malicieusement ses hommes, aux contours rudes ou flous, aux corps rêches ou doux, aux yeux fiers ou fous. Parfois, l'auteur sème le trouble, confondant sa narration avec le déroulement d'une vie parallèle, celle du lecteur, semant l'ambiguïté, avec ce nous, ce lecteur, celui qu'elle désire homme. Elle avoue, parfois. Elle apostrophe, souvent. Car c'est une femme. Et de nous perdre encore dans les volutes de ses expériences, fictions chimériques ou carnet de bal sentimental ? A grappiller ces quelques pages, ces portraits sensibles d'âmes évanouies bien clouées dans une galerie assurément privée, prendre du recul. Briser enfin les cloisons de nos rôles sexués pour se rendre à une simple évidence brûlant d'urgence les remparts de la société binaire. L'évidence, c'est d'aimer. Probablement une des plus belles déclaration d'amour de ces dernières années littéraires.

Bioutifoul - - 52 ans - 18 mars 2005


Décévant 4 étoiles

Je n’ai pas accroché. C'est creux, répétitif, banal.
Il y a une certaine frivolité désinvolte ; quelques formules bien trouvées : « le long fruit d’or qui n'est qu’une poire ».
Mais ça ne suffit pas. Lecture kleenex vite oubliée. Extrait : « Ce qui m’attire chez un homme, c’est que c’est un homme, et ce que me rend heureuse, après, dans l’amour, c'est que nous sommes les mêmes. Voilà ce que j'attends d'un homme, ce rapprochement jusqu’à la fusion, ce moment, comme dit justement le cliché, où les corps se confondent ».

Béatrice - Paris - - ans - 20 septembre 2003


Doux moment 7 étoiles

J'ai entamé ce livre avec beaucoup d'espoir et je crois que la seule raison pour laquelle je n'ai pas succombé est le simple fait qu'il y a un moment pour chaque chose et que je n'étais pas dans un état d'esprit pour lire un tel livre.
J'ai apprécié le style d'écriture et surtout la beauté des mots choisis par l'auteur.
Dans ces bras-là est un livre qu'il me faudra relire puisque je n'ai pas l'impression d'y avoir puisé ce qu'il offre vraiment. Ce n'est que partie remise...

Leïa - Montréal - 47 ans - 6 janvier 2002


très très joli 9 étoiles

C'est doux, c'est chaud, c’est beau. C’est une femme qui parle des hommes et qui les aime. C’est agréable à lire et aussi plein d'humour. L'idée de suivre une psychanalyse parce qu’on est tombée amoureuse d’un inconnu dans la rue qui est ...psychanalyste, est assez originale ! Entre les séances : les hommes, les autres, de toutes les couleurs. Ca donne une trame intrigante et un fil qu'on a envie de poursuivre.

Zoom - Bruxelles - 70 ans - 19 juillet 2001