L'ascension du Mont Ventoux
de Pétrarque

critiqué par Joachim, le 3 avril 2006
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Texte magnifique
En 1336, Pétrarque s'engage sur les pentes du Mont Ventoux avec son frère. De Malaucène au sommet, d'où il embrasse du regard la plaine du Rhône, le Comtat venaissin et bien au-delà, il est frappé par un sentiment éprouvant, celui de la découverte du sublime.

Cette courte lettre de Pétrarque à son confesseur relate cette découverte esthétique et religieuse, celle de l'immensité indicible de la nature, du spectacle des merveilles terrestres qui font sentir le divin. En prenant de la hauteur, c'est toute la petitesse de sa propre vie que l'on découvre, à mesure que l'âme s'affine au conact de l'air épuré des hauteurs.

Ce cheminement se transforme en découverte de soi. Pétrarque rappelle à lui Saint Augustin comme une ressource miraculeuse, qui lui permettra d'exprimer son état d'âme et son extase lyrique.

Chef-d'œuvre de simplicité et d'humilité, découverte exemplaire du sentiment du sublime et de la divinité dans la nature du Créateur, ce texte est éclatant de jeunesse d'esprit, il y règne un esprit de joie et une clarté d'expression évangéliques, pendant de l'œuvre lyrique du poète.