Singe savant tabassé par deux clowns
de Georges-Olivier Châteaureynaud

critiqué par Feint, le 22 mars 2006
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Châteaureynaud l'enchanteur
Comme le titre le laisse deviner, voici un recueil de nouvelles qui ne manquera pas de surprendre le lecteur. On envie l'imagination de Châteaureynaud, toujours renouvelée. En lisant ces nouvelles, je pensais à Supervielle, parfois à Cortazar ou même à Borges. "Civils de plomb" mérite peut-être une mention particulière, cette histoire étrange où une entreprise spécialisée, se fondant sur vos souvenirs, vous fournit à la demande une copie animée (mais à peine) de vos morts, que vous pouvez conservez à la maison, et qui viennent l'encombrer de leur poids excessif. Moins surprenante peut-être est la nouvelle intitulée "Les Ormeaux", mais combien séduisante toutefois cette invitation au rêve. "La seule mortelle" aussi, qui inaugure le recueil, histoire d'une élue déchue, ne peut que nous toucher, nous qui le sommes aussi. On ne peut trop parler de ces textes qu'on risquerait de gâter à trop les déflorer. En revanche, on ne peut que conseiller Châteaureynaud à ceux qui croient avoir perdu le goût de la lecture, et donner aux autres l'assurance de renouveler leur plaisir.