Le vaste monde
de Robert Lalonde

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 10 mars 2006
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Re-revisite
Sous-titré « Scènes d’enfance », ce recueil de dix nouvelles est, on devine, fortement inspiré des souvenirs de la jeunesse de l’auteur à Oka. Ce sont des morceaux choisis dans la période de l’éveil d’un rêveur émerveillé devant la beauté du vaste monde (celui de l’imagination du narrateur) mais aussi confronté à des réalités terre à terre. Avec la même voix d’enfant-adolescent tout au long, Lalonde aborde les grands thèmes : la mort – la sexualité – la mère et l’amour. Nous sommes à l’époque où le Québec était encore rustre, habité par les superstitions et les croyances.

La prose riche et excessive donne une sonorité proche du conte à chacune des nouvelles. Pour moi, l’enrobage généreux des mots provoquait une certaine déroute. Je ne peux pas dire qu’un seul texte ne m’a particulièrement marqué. Ils sont égaux dans leur ton et leur approche. Le propos habituel sur le sujet est débité, comme l’on fait tant d’autres écrivains. C'est la découverte, la nostalgie de l’innocence et les maladresses de l’apprentissage de l’âge adulte. Correct.