Ils venaient du Nord
de Françoise Lalande

critiqué par Sahkti, le 27 février 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Rimbaud et Van Gogh
"Ils étaient bien de la même famille, Vincent et Arthur, et lui, avec ses couleurs, et lui, avec ses mots, ne parieront que de cela, de cette folie et de cette fureur, de tout ce qui brûle."

Texte court de Françoise Lalande, une soixantaine de pages, mais quelles pages ! Les destins croisés d'Arthur Rimbaud et de Vincent Van Gogh. Le lien de la malédiction et du mal-être unit ces deux hommes, des artistes maudits vivant dans un monde d'incompréhension dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Beaucoup de passion et de violence dans les mots de Françoise Lalande qui met son imagination au service d'un bel hommage rendu à ces deux hommes meurtris par la vie et par la société. Van Gogh et Rimbaud voyaient ce qui était invisible aux yeux des autres, ils en ont souffert et en sont morts. C'est ce parcours dramatique qu'imagine Françoise Lalande.
A la lecture de son texte, on se rend compte que les parcours des deux artistes se ressemblent très fort : familles bourgeoises, présence étouffante de la religion, rapports familiaux difficiles, recherche d'un art novateur et incompris, rejet, souffrance, errance...
Petite remarque personnelle : la ponctuation est quasi absente de cet ouvrage, ce qui donne de longues, très longues phrases. Il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil, d'autant plus que le propos est dense et émouvant.