Carnets de ronde
de Gilles Ortlieb

critiqué par Sahkti, le 21 février 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Le rien qui devient tout
Ce recueil réunit sept textes antérieurement publiés dans des revues ou inédits. Pas de thème commun, de suite quelconque ou de chronologie cohérente. Il s'en dégage cependant une unité de style qui rend la balade agréable.
Gilles Ortlieb nous emmène par exemple en bord de Moselle ("Dimanche fleuve") et c'est rafraîchissant.
L'auteur est attentifs aux petits riens, aux bruits diffus qui composent notre quotidien. Un exercice de style particulièrement réussi dans "Déménager", un texte sur la construction citadine. Quelques petites drôleries aussi, comme ces "Notes de services" qui pointent la bureaucratie et les relations communicationnelles dans ce qu'elles ont de défaillant.
Ortlieb se promène dans la vie, et nous avec lui. C'est le quotidien découpé en carnets qui défile sous nos yeux. Il y a dans tout cela une impression de familiarité et de sécurité que je trouve rassurantes, on se sent chez soi et l'écriture de Gilles Ortlieb met en valeur ces moments de l'ordinaire qui en deviennent, du coup, presque exceptionnels.