Mauvais génie
de Marianne Denicourt, Judith Perrignon

critiqué par Nirvana, le 20 février 2006
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
La face cachée de la grande famille du cinéma
Ce roman est la réponse au film "Rois et Reines" d'Arnaud Desplechin. C'est un règlement de compte entre l'actrice Marianne Denicourt (qui se fait aider ici pour mettre en mots sa douleur par la journaliste Judith Perrignon) vis- à vis du réalisateur qui fût aussi son compagnon.
On y apprend comme elle qu'il a décidé de réaliser son prochain film en utilisant les épisodes les plus douloureux de sa vie, en romançant et en la rendant même responsable de certains évènements dont elle ne fut que victime. Elle nous raconte donc sa vision du réalisateur, l'égo et le snobisme qui l'animent, les sentiments qu'elle a vis-à-vis d'un homme qui utilise la vie des autres , pour la remettre en scène en voulant faire mal délibérément.
On croise aussi Juliette Binoche, Daniel Auteuil, ...mais on est loin du monde "glamour et paillettes" du cinéma qui voudrait que tous s'aiment. Marianne Denicourt nous livre ici son point de vue sarcastique sur la grande famille du cinéma qui est en plein divorce, et les coups bas pleuvent. Mais j'avoue que je me suis un peu ennuyée, alors que ce roman est tout de même très court.
A quoi ça sert? 3 étoiles

Règlement de comptes , et très méchant. C'est sans doute dangereux de vivre avec un écrivain ou un cinéaste car il risque de raconter votre vie . En fait, ce n'est pas tant qu'Arnaud Despleschin la raconte qui a blessé Marianne Denicourt , mais qu'il transforme certains faits. Et pas des moindres. La mort de son premier mari , une lettre de son père mourant. Je la comprends. Mais bon, c'est leur problème, et cela ne m'empêchera pas d'apprécier les films de Despleschin, dont on devine sans peine qu'ils décrivent- et transforment, utilisent, son milieu familial. Il est pervers? Oui, et alors?
Pas convaincue de l'utilité de ce petit livre.

Paofaia - Moorea - - ans - 12 novembre 2013


Vengeance 3 étoiles

Avec l’aide de la plume de Judith Perrignon, Marianne Denicourt utilise ce livre pour régler ses comptes avec Arnold Duplancher, cinéaste. Certes, il semble avoir abusé des informations intimes qu’il détenait, propres à la vie de l’actrice, pour réaliser un film, mais j’avoue avoir beaucoup de mal avec ce genre de littérature-représailles. Si bien que ce livre m’a ennuyée bien souvent et que j’ai même fini par ne lire certains passages qu'en diagonale. Il me semble que ce type de riposte ait bien plus sa place dans des articles de presse.
Marianne Denicourt n’emploie-t-elle pas, pour se venger, le même procédé qu’elle dénonce, étalant au grand jour l’intimité d’Arnold Duplancher ? Je conçois aisément cette hargne qui doit habiter la comédienne mais j’ai plus de difficultés à admettre qu’elle ait pu concevoir cet ouvrage pour attaquer une violation outrancière de sa vie privée en pratiquant de son côté ce même outrage.
Cette rancœur manque de décence et je m’étonne (à demi) qu’elle puisse faire l’objet d’un livre. Sûr que la notoriété ouvre beaucoup de portes !

Voni - Moselle - 64 ans - 23 février 2006