Canailles et charlatans
de Kangni Alem

critiqué par SphinxCoco, le 7 février 2006
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Contre-coup !
Voilà, lorsque l'on attend trop une suite, la déception est presque garantie...

C'est le cas avec Canailles et charlatans, suite de Cola Cola Jazz. Le premier était émouvant, parsemé de réflexions sur la situation des pays africains, qui se modernisent comme ils le peuvent malgré la misère ambiante ; tant d'idées également sur le rôle du père dans la construction psychologique de l'enfant, tout ce qui influencera ses relations futures...
Travail conséquent, sujet vaste, et un livre fascinant.

Mais aujourd'hui Héloïse, l'héroïne, s'est trouvée. Elle revient à TiBrava disperser les cendres de sa mère qui s'est suicidée. Et là, le roman sombre dans un gouffre : la boîte contenant les cendres maternelles est volée, le père est devenu irréprochable, et l'ancien amant n'est plus qu'un glauque pédophile fétichiste...

Déception de ne pas retrouver la demi-soeur d'Héloïse, Parisette, et son doux grain de folie dans une vie si misérable.
A passer trop vite de prises d'otages en crises familiales, on perd rapidement pied dans ce livre un peu trop flou.

Alors reflet d'une misère omniprésente, dénonciation des enrichissements soudains qui polluent l'esprit ? Les aventures des deux soeurs irrésistibles manquent trop, et le roman s'avère vite décevant.