L'enfance du crime
de Michael Nava

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 24 janvier 2006
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Muy bien
Troisième titre dans la série des thrillers légaux mettant en vedette Henry Rios, un avocat latino et homosexuel de San Francisco. Dans cet opus, Rios décide de faire une faveur à sa sœur et de s’occuper du cas de Paul Windsor, le cadet d’une famille d’entrepreneurs immobiliers, qui est accusé d’avoir assassiné un trafiquant de matériel pornographique infantile.

La défense s’annonce ardue puisque que Paul Windsor, lui aussi un pédophile avoué, a échappé à la prison après avoir mis enceinte une adolescente de quinze ans et de ce fait, est dans la cible de la communauté et de la police. Mais, Rios n’est pas effrayé par les causes difficiles, même si cela implique de retourner dans son village natal de Los Robles et renouer avec le passé…

L’auteur de ce livre ressemble beaucoup à son personnage, il s’agit d’une projection à peine déguisée selon moi. En dépit de ce penchant narcissique, ce roman fonctionne à merveilles. C’est un fou roulant de tournants et de révélations. L’écriture est simple, sans fioritures. L’intrigue est à l’avant plan. On pense à Harlan Coben ou John Gisham, à la différence que Nava aborde beaucoup la sexualité et les travers de la société.

C’est croustillant, actuel et bien dosé pour ne pas nous ennuyer avec le jargon de cour. Je l’ai lu presque d’un trait.