Le petit navigateur illustré
de Elzbieta

critiqué par Sibylline, le 18 janvier 2006
(Normandie - 73 ans)


La note:  étoiles
Bonne année!
A partir de 8 ans
Une idée agréable pour rêver de la mer. 12 mois, 12 contes.
Pseudo-almanach, cet album propose un conte par mois et nous fait défiler l’année sur des histoires de mer, de sirènes, de pirates et de marins.
Les illustrations tiennent du collage, de l’aquarelle et du dessin par l’auteur elle-même. Un grand dessin par conte, le tout dans des teintes de beige et de vieux papiers.
Les 12 contes sont assez courts (une grande page chacun) et proposent aux enfants des récits ayant tous un rapport avec la mer. Ce sont assez souvent des contes avec un arrière plan poétique (mois de juin) ou philosophique (mois de mai).
Vite et facilement lus (sauf le premier, morse oblige), ils donnent à songer ou à rêver assez longtemps après. On s’embarque là-dessus comme sur un bateau, le soir, au lit et on part avec sur l’océan des rêves.
J’ai également apprécié la qualité d’un style assez littéraire tout en restant aisément compréhensible et tout à fait à la portée d’enfants, qui peut les amener à apprécier les plaisirs d’une belle langue harmonieuse et élégante.
Dès 8 ans.
J’ai choisi un extrait du mois de mars qui m’a surtout séduite pour la liste des objets de 1ère nécessité (La Parabole est le joli nom du bateau sur lequel le narrateur se trouve)
« Petit à petit, tanguant, enfournant d’énormes paquets de mer, roulant, démâtée, balayée, noyée, « La Parabole » se transformait en épave. Il fallait songer à fuir avant qu’elle ne s’abîmât définitivement dans les flots. Rapidement, je réunis quelques effets de première nécessité : chat, pipe, fauteuil, tonneau de rhum, argent de poche, que j’embarquai sur un canot. »