Récit d'un branleur
de Samuel Benchetrit

critiqué par Chat pitre, le 11 janvier 2006
(Linkebeek - 53 ans)


La note:  étoiles
Une découverte?
Je l'ai vu chez Ardisson et je me suis dit : il a l'air trop dingue pour écrire mal et j'avais pas tort.
Le lendemain commande sur Amazon , via le site de critiqueslibres, et lecture la semaine qui suit.
Ceci est son premier livre, « récit d'un branleur», et je dois dire que c'est assez bon.
Enfin assez bon pour moi, tout cela est subjectif n'est-ce pas ?
Mais je ne suis pas la seule à l'apprécier parce qu'à sa sortie ce livre a eu quelques bonnes critiques on a même comparé son style à ce qu'était les sex pistols à la musique.
Si vous n’aimez pas les sex pistols vous pouvez d'ores et déjà passer à un autre critique sur ce site, car son livre est aussi provocateur que leur musique.
Bref, le récit d'un branleur peut paraître barbant et lassant, mais pas du tout, la glantitude est très bien retranscrite et l'on comprend ce que ne rien faire veut vraiment dire.
Notre héros fauché ne fait rien, il a une tante éloignée et bourrée d'oseille qui entre en cure de désintox (alcool) et qui lui demande de garder son chien, un magnifique caniche aux reflets roses....
La bonne aubaine pour ce « je fous rien » qui voit là l'opportunité de gagner un peu de thunes pour par grand chose.
La tante lui donne donc une somme rondelette pour s'occuper du dit chien.
Entre autres occupation notre jeune branleur, écoute les autres se plaindre, et cela, avec assez de succès, lui vient donc l'idée de la société des plaintes, il ouvre un cabinet où il ne fournit aucun conseil ni aucune aide, il écoute d'une oreille attentive les plaintes de tout le monde.
Voilà en quelques mots le pitch de ce récit.
Un bon tempo qui claque comme de la bonne musique, c'est drôle et même un peu burlesque et satirique tant ce personnage n'a rien d'intéressant et tant sa vie est vide de tout. Mais ce vide le rend profond et ses réflexions sur nos vies sont justes.
À lire en vitesse.
Rien de plus... 5 étoiles

à ce qui a été dit ci-dessus. Effectivement, il y a un côté Camus auquel j'ai pensé en le lisant. J'ai aussi pensé à Houellebeq, avec le côté pessimiste et déboussolé d'un personnage qui reste défiler sa vie, mais en restant bien plus à la surface des choses. Rien de particulier au niveau d'une écriture qui reste assez facile. Vite lu et vite oublié pour moi.

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 11 février 2012


Un personnage absurde. 7 étoiles

Le personnage principal est très camusien à mon goût . En effet , on sent en lui un certain laisser-faire , une bonne part d'absurde. Benchetrit a pris soin de substituer le côté philosophique camusien en un humour léger et captivant.

Un second personnage très "anti-héroïque" fait son apparition . Une jeune femme descend un beau matin les cafetiers car elle voulait prendre son café dans le calme. Sans son arrestation tout porte à croire que les deux personnages formeraient un beau couple ... absurde.

Un moment de détente avec l'absurdité de la condition humaine.

Bouiboui - - 34 ans - 14 décembre 2009


Dommage 4 étoiles

Le problème, c'est que Chat pitre a tout dit.
Le livre s'arrête là, il n'y a plus d'imagination après.
à mi-parcours, tout s'écroule, dommage...

Patrick chrétien - - 63 ans - 2 avril 2006