Pizzeria inferno
de Michele Serio

critiqué par Eireann 32, le 4 janvier 2006
(Lorient - 76 ans)


La note:  étoiles
Voir Naples et mal mourir
Michel Serio était musicien il est maintenant journaliste.
Une œuvre inclassable mêlant policier, fantastique, trash , baroque, mais un roman qui ne laissera pas indifférent, une fois la sensation de malaise passée. Une découverte.
Plusieurs histoires s’entremêlent, puis se rejoignent. Naples sous un angle délirant, toutes les tares de la race humaine sont là, dans un monde flamboyant, apocalyptique, mais bien évidemment sans loi.
Sang, sexe, sadisme, ce livre n’est pas à mettre entre toutes le mains, car l’auteur semble prendre un malin plaisir à pousser les choses au bout de l’horreur. Avec un peu plus de retenue, cela aurait fait un très bon roman, car l’idée est très originale.
La première partie nous conduit au cimetière de Naples où les morts se réveillent accompagnés de boules de chair à l’ongle acéré, tout est bon pour le carnage, homme, femme, enfant, chien, un « beau bain de sang ».
Dans le seconde partie, nous faisons la connaissance de deux demi-frères qui ont une drôle de conception des liens du sang !
Puis une troisième histoire se greffe sur les premières, aussi ignoble que les autres.
Morts et vivants et les moitiés vivants se retrouveront pour la sarabande finale, dans évidemment une orgie de sang. Mais dans ce magma, quelques roses vont éclore ! La vie renaît.
Quelques extraits
-Lui, le Roi des Rêveurs, il avait été victime du Seigneur des Cauchemars.
-Dans sa chambre Iris caressa sa joue droite. Une énorme tache marron le recouvrait. De la mâchoire à l’œil. Par dessus le marché, la tache était bardée de forts robustes poils recourbés, blancs.
« Envie de couenne, décrétaient les bonnes femmes à la vue de cette atrocité »