Big de Valérie Tong Cuong

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Miller, le 9 juin 2001 (STREPY, Inscrit le 15 mars 2001, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 306ème position).
Visites : 4 963  (depuis Novembre 2007)

Dans le monde, chacun décide du beau, et cela devient laid.

Le personnage principal : Marianne : 127 kg. Un caractère tout en excès. Quand son univers clos se heurte à celui de Georges, SDF, marginal lui aussi, elle démonte un à un tous les mécanismes d'un rêve que son corps lui interdit : celui d’un bonheur simple.
Dans le giron de Marianne, il y a son bébé :
Hévé (Hervé sans le r, c'est exprès, et l’explication de ce prénom vous claquera au visage, à la lecture). Il y aussi Michelle, voisine d’immeuble, vieille connaissance de lycée, une fille sèche bourrée de « bonnes intentions », une fausse sainte, une fausse amie, bref, notre ordinaire.
Derrière cette Marianne massive, grosse mais pas grossière se cache, l’air de rien, une étude quasi sociologique. Les clivages, le regard terriblement intolérant que nous portons tous (si, si) sur le hors norme, sur l'idée qu'on doit se faire du beau : donc de la norme. Alors que la vraie beauté est une étrangeté et non pas une tendance. C'est tellement banal, mais c'est pourtant la loi du look qui règne de plus en plus, non ? Une Marianne (forcément) parano. Et (lucidement) dédoublée : « Au fond de moi, la Marianne rationnelle, la Marianne aguerrie, rompue aux misères de la vie, n’était même pas surprise. Mais l’autre, la naïve, le cœur pur, capable de se soulever par un élan d'amour, cele-là s’écroulait comme un puzzle frappé d'un coup de masse ».
Un roman qui ne vous tombera pas des mains.

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La belle et la bête

6 étoiles

Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans) - 18 mars 2008

Si vous lisez pour vous évader du quotidien, ce livre n'est pas pour vous !

En effet, Valérie Tong Cuong nous entraîne dans le quotidien de Marianne, une mère monoparentale qui colle des enveloppes à domicile pour payer son loyer et son beurre.

Le personnage de Marianne est pathétique et attendrissant. Abandonnée alors qu'elle était enceinte de son petit Hévé, Marianne est aux prises avec une vie déprimante au possible sans grand espoir de bonheur jusqu'au jour ou elle fait la rencontre d'un sans-abri du nom de Georges. Le bonheur tant attendu est-il enfin arrivé ?

Marianne a bien entendu un immmense besoin d'amour et de compagnie afin d'adoucir cette vie misérable qui est la sienne. Georges est tout aussi avide de bonheur qu'elle. Mais les blessures de la solitude et du rejet s'effaceront-ils si facilement ?

Côté écriture, ça ne casse rien. C'est une écriture qui me rappelle Anna Gavalda ou même Yves Beauchemin. Je n'aime pas trop ce style au point que j'ai failli abandonner tellement je trouvais le début du livre ennuyant et les situations décrites banales et sans intérêt. Pas une seule image mentale ne se formait dans mon esprit mais j'ai persévéré car je déteste abandonner un livre une fois commencé.

Le roman a le mérite de nous sensibiliser au sort des marginaux, des déclassés, des rejetés de la société, de ceux qui n'arrivent pas à entrer dans la norme et dérangent soit par leur comportement, leur allure ou tout simplement, leur situation désespérée. Mais le thème n'est pas nouveau et le récit est somme toute assez banal même si les personnages sont plutôt dans le genre attachants.

Big is beautiful

7 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 18 février 2002

J'avais lu "Big" voici quelques mois. Impressions mitigées, traduites ainsi, à chaud :"Lu Tong Cuong Un (c-à-d Big) : pas trop Kong, mais pas le Kou d'foudre tout de même. Style trop ras du sol pour mon goût profond, assorti d'un sujet hyperrrrrréaliste pas ma tasse de thé chinois. Rappels de Despentes, Angot. Mais : tenir 250 pages avec un sujet pareil, bravo. Et puis, on se prend réellement d'affection pour la brave Marianne sur qui s'acharne le destin cruel. Vais me ruer sur le second volume.
Maintenant, ça tient la route, même si je ne relirai pas Big dans les douze minutes qui viennent." Et puis je me suis rué sur Tong Cuong II, c'est-à-dire "Où je suis" (Grasset) et j'ai trouvé que le progrès était net. Ah oui : Valérie Tong Cuong sera à Mons (Maison Losseau) le samedi 20 avril à 19 heures 30...

Le poids du regard des autres pèse bien plus lourd encore !

7 étoiles

Critique de Thémis (Ligny, Inscrite le 17 avril 2001, 54 ans) - 18 février 2002

Difficile de vivre quand on s'en reconnaît à peine le droit... Le prix à payer est l'humiliation au quotidien, la révolte contre l'injustice et l'incompréhension de la société. Une vie de souffrance où elle survit plus qu'elle ne vit réellement puisque tant de choses lui sont interdites ou presque. Sortir la nuit pour ne pas être vue... Pauvre Marianne!

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