Pas pour tout le monde

Première lecture de ce romancier anglais contemporain. Il nous décrit un Londres de tous les jours, celui des gens ordinaires avec leurs problèmes et peu d’espoir en l’avenir et leur désenchantement.
Balade dans le Londres des bureaux, loin des clichés touristiques. Ces ruelles parallèles aux grandes avenues, la ville des travailleurs, ces pubs et magasins de sandwichs à une période de changements, où l’Angleterre traditionnelle devient un baston avancé du matérialisme. Et un jour, il se passe quelque chose, l’air est différent, une dérisoire tentative de changement, mais ce n’est qu’un feu de paille.
-«Je fermai les yeux, et vis l’immensité d’une plage à marée basse»
Mi-futur rien et ancien pas grand chose, ce héros ou ce personnage, décrit ses connaissances de travail avec un jubilation évidente. La tristesse de pots de départ en retraite ou bien pour licenciements avec sa gaîté factice est évoquée, ainsi que des réunions pour l’amélioration du travail où tout le monde écoute et encaisse un surcroît de labeur au nom de la rentabilité de l’entreprise.
Mais il n’a aucune complaisance envers lui même, ses trahisons et dérobades, sa solitude et son train-train sans espoir.
Ecriture simple, lecture facile, mais un propos qui dénote le mal être d’un employé vivant plutôt mal les bouleversements du quotidien d’un Londonien moyen. Ce livre est beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît au premier abord.
Quelques phrases :
- La tactique des médias est « emparez-vous-en, empaquetez-le et revendez-le-lui »
- Un jour, Londres ne sera tout entier qu’une boutique ouverte, 24 heures sur 24, pourvue d’une cafétéria de la taille de Pimlico.
- -Si demain appartient à tout un chacun, ils peuvent se le garder.

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  Une époque formidable [Texte imprimé], roman Michael Bracewell trad. de l'anglais par Robert Davreu

  de Bracewell, Michael Davreu, Robert (Traducteur)
  le Dilettante
  ISBN : 9782842630546 ; 9,18 € ; 15/03/2002 ; 220 p. ; Broché

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