Le choix de Sophie
de William Styron

critiqué par Jules, le 5 juin 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un monde à part, une vie à part
Stingo est un jeune américain originaire du Sud. Il veut devenir écrivain mais, s'il sent qu’il a un sujet depuis des années, il a vraiment l'impression qu'il n’arrivera pas à écrire un vraiment bon livre.
Il habite Brooklyn et trouve un job de critique littéraire. Mais sur une période d'un an il n’a jamais trouvé un bouquin qu’il devait critiquer et qui trouve grâce à ses yeux. Il est viré et aura bien vite des problèmes d’argent.
Installé dans une maison essentiellement occupée par des Juifs, il nous dit que « comme les gens du Sud et cultivé » il aime les juifs. Les locataires de l'étage au-dessus sont deux jeunes Juifs, Nathan et Sophie. Ou ils s’engueulent à ne plus en pouvoir, ou ils s’envoient en l’air avec des cris et des râles pour tout l'immeuble. Célibataire, il lui est difficile de dormir.
Un jour, les cris de colère de Nathan prennent des proportions hors mesure. Stingo entend que la bagarre se déplace dans le couloir et que Sophie pleure et supplie Nathan de ne pas partir. Cela tourne en bagarre. Voilà comment il fait la connaissance de Sophie, une jolie jeune femme d’un peu plus de vingt cinq ans. Nous sommes en 1947.
Soudain, il voit une marque sur l'avant bras de la jeune femme et il lui demande : « Tu viens d'où ?» Elle répond « d’Oswiecim » soit Auschwitz… Il finira par vivre avec elle et, lentement, il va descendre dans le monde intérieur de cette femme. Celui-ci est fait de cauchemars et d'horreurs dont elle n’arrive pas à se dépêtrer.
Styron donne ici un récit plein de force, difficile à aborder, mais il le fait avec un immense talent. Ce qui est aussi touchant c’est le langage de cette femme, mêlé d’allemand de polonais et même de français. Cette sorte de maladresse dans le discours nous la rend plus touchante encore. Une déracinée de son pays, mais de sa vie aussi.
Chef d'oeuvre 10 étoiles

Roman d'une grande profondeur et d'une grande complexité, Le choix de Sophie peut dérouter de prime abord par sa longueur (plus de 900 pages). Mais le lecteur se laisse vite happer par cet art savant de tisser ensemble trois histoires qui n'ont en apparence aucun rapport entre elles et qui dévoilent peu à peu leurs zones d'ombre. Roman d'apprentissage, réflexion sur le racisme et la Shoah, plongée dans les méandres psychologiques de l'être humain, Le choix de Sophie est tout cela à la fois et fait partie de ces livres puissants qui hantent longtemps notre imaginaire.

JulienEstival - - 44 ans - 3 août 2021


Hallucinant 10 étoiles

Voici un grand livre.
Un brique de six cents pages écrites drues... six cents pages d'intensité sans une ligne de relâchement.
Terrifiant, magnifiquement agencé. Je suis sans voix.

Monocle - tournai - 64 ans - 11 septembre 2015


Lecture indispensable, et je confirme…. inoubliable. 10 étoiles

« L’Holocauste était devenu un sujet d’actualité, un sujet à la mode, car idéal pour monopoliser l’attention et remporter un succès immédiat… »

L’auteur reprend une phrase d’Elie Wiezel à propos de la Shoah qui est un des thèmes principaux de cet énorme bouquin et qui aborde le sujet sous l’angle d’une fiction racontée par un écrivain en herbe de l’Amérique de la fin des années quarante.

Certes les lecteurs qui ont déjà un bagage sur le génocide commis par les nazis seront davantage séduits par le récit lui-même, mais les personnes comme moi ayant une affection particulière pour la Pologne, ce pays martyre, y trouveront certainement leur compte.

Les quelques passages érotiques et sa longueur relative ont sans doute empêché le livre de devenir un classique pour nos lycéens, mais il s’agit sans conteste d’un roman dense, profond et équilibré qui conduit à l’émotion.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 12 février 2015


Juste un doigt de trop 6 étoiles

Et si les camps de la mort avaient lieu en ce moment ? Et si Auschwitz remontait à seulement quelques années - certaines personnes ne penseraient-elles pas que cette barbarie fût préférable pour certains, quitte à y être indifférentes ?.. De toute façon le thème plausible et le plus intéressant du "Choix de Sophie" que parvient à mettre en valeur Stingo, qui lui se donne le beau rôle entre Nathan, le juif libéral mais capitaliste, et Sophie, la complexe rescapée.

Ajoutez à cela qu'on a surtout l'impression d'entendre un parasite contant ses méfaits (c'est Stingo qui se tape l'incruste dans ce couple passionné et non le contraire) les alentours du livre donnent surtout la nausée de par le style surchargé, et il faut le dire, très dense sinon bien souvent désagréable. Bien entendu le récit de l'expérience de Sophie du drame nazi est détaillé et explicite mais il n'arrive qu'au 3/4 du bouquin, après que vous ayez dû supporté les élucubrations du narrateur qui passe ici de fille en fille - dont la vierge immature Leslie - pour arriver à Sophie, l'amante mûre au lourd passé. Donc le fait que Nathan soit psychotique devient dérisoire dans ce magma de commentaires qui ressassent, d'autre part, toujours la même chose. De plus c'est lui que préfère Sophie, ça ne fait aucun doute ! J'oublie les multiples réflexions antisémites (par exemple et au hasard, page 898: "ce salaud de youpin") que Stingo ne se donne même pas la peine d'expliquer: vaut-il donc tellement mieux que ces robots SS qu'à enduré Sophie après son arrestation ou que surtout, Höss le compréhensif gradé ? Car, cela va de soit, Stingo est un antisémite suffisamment futé pour fermer sa bouche quand il le faut...


Le tout est donc essentiellement un pavé indigeste, quant au fameux choix de Sophie révélée à la toute fin - il a hélas l'air d'être réduit, en définitive, à une fiction romanesque.


*Je précise que contrairement à ce qui est dit par erreur dans l'en-tête de Jules, Sophie Zawistowska n'est pas juive.

Superhuman - - 31 ans - 13 août 2014


Choisir le livre 10 étoiles

un livre bouleversant d'humanité mais qui nous force à nous poser des questions sur nous même.

Qu'aurions nous fait à sa place ?

Jaimeoupas - Saint gratien - 52 ans - 27 février 2013


Poignant 9 étoiles

J'ai tout de suite été prise par le livre. Les personnages sont très attachants et puis il y a un suspense omniprésent jusqu'à la dernière page !
Par contre il est très marquant, de par le thème dont il est question : Auschwitz dans toute son horreur !
A lire sans aucune hésitation, pour un public averti.

Krys - France-Suisse - - ans - 3 juillet 2012


Ici, il n'y a rien 8 étoiles

Après avoir végété quelques temps dans une maison d'édition spécialisée dans la publication de revues techniques, Stingo emménage dans la pension de Mme Zimmerman. Dans ces lieux, il espère pouvoir écrire ce roman qui fera de lui un écrivain reconnu. Mais la rencontre avec Nathan et Sophie, aussi soudaine que brutale, va bouleverser le cours de son existence. Originaire du sud des États-Unis, le poids du passé esclavagiste de son pays natal pèse très lourd sur sa propre histoire. Son père est un homme plein de sagesse qui a su lui inculquer le respect et la fierté, et même s'il n'est pas de ceux qui partagent les opinions des ségrégationnistes de son époque, il n'en fustige pas moins les mœurs dissolues des habitants du Nord. Il s'évertue à inciter Stingo à revenir vivre auprès de lui.

Mais pour le moment Stingo, outre son roman en gestation, est surtout en proie à des désirs inassouvis qui le torturent quotidiennement. Le priapisme et l'onanisme sont les deux piliers de sa concupiscence effrénée. Une obsession qui va vite être mis à mal par des aventures amoureuses qui à deux reprises s'apparentent à des Berezina.

Nathan est un être exquis, dont l'humour et l'intelligence sont hors du commun, mais parfois il adopte une attitude étrange, ce qui ne laisse pas d'inquiéter Stingo. Il s'en prend régulièrement à ses origines Sudistes, le traitant avec mépris et l'accablant pour des faits historiques dont il n'est pas responsable. De même il maltraite Sophie lors de crises de jalousie incompréhensibles où toute sa fureur ressurgit, allant jusqu'à lui intimer de justifier le fait qu'elle ait pu survivre aux camps de la mort. Très vite, Sophie se prend d'affection pour Stingo, elle lui raconte son passé en Pologne. L'histoire de sa famille et de son pays sont étroitement liés, et le numéro à l'encre bleu qui est inscrit sur son avant bras va prendre tout son sens au fil de son récit éprouvant.

Un très grand roman, dans lequel j'avoue avoir eu quelque difficulté à entrer, mais dépassé les trois premiers chapitres l'histoire devient très prenante. Une histoire qui se construit autour du passé de Sophie avec en toile de fond la difficulté qu'a Stingo à faire valoir sa culture d'homme du Sud tourmenté par l'esclavagisme qui a entaché son pays. Contrairement à ce qui est dit dans les autres critiques, l'obsession sexuelle dont fait preuve Stingo ne m'a pas du tout dérangé, une obsession également partagée par Nathan et Sophie qui ne se privent pas de s'y adonner sans limite. C'est aussi une composante du récit qu'il ne faut pas évacuer car elle prend tout son sens en devenant un moyen (comme un autre) de pourfendre le mal être qu'éprouvent les personnages de ce roman.

Le style de l'écrivain qui m'a pris un peu au dépourvu au début est en fait une formidable leçon d'écriture, ici le texte est parfaitement ciselé et la construction narrative ne vient que renforcer celui-ci en prenant le temps et les mots pour décrire l'indicible.

Heyrike - Eure - 56 ans - 13 mai 2012


Poignant. 10 étoiles

Stingo. Sophie. Nathan. Relation triangulaire où chacun des protagonistes court lentement à sa perte, excepté Stingo (peut-être ?), le narrateur et personnage central de ce très dense et long roman.
Stingo, débarquant à Brooklyn de son Sud natal, est un être en quête d’identité. Engoncé dans sa jeunesse, il se cherche, tant professionnellement que socialement et sexuellement.
Et c’est durant cet été 1947 qu’il rencontre Sophie et Nathan.

Sophie. Nathan. Couple excentrique, débridé, insoumis, dont Stingo va peu à peu découvrir les secrets les plus profonds.
Les secrets du couple mais également ceux, intimes et personnels, qui se cachent derrière l’homme et la femme de ce duo à la symbiose un peu désespérée, bancale et irrationnelle.
Mais c’est tour à tour, qu’il va percer à jour les deux amants.

Sophie. Stingo. C’est le binôme socle du roman., par le biais duquel le récit du passé de Sophie se fait, Stingo ayant le rôle de confident.

Stingo. Nathan. Ils ont une relation ambiguë, mêlée d’amour et de haine, d’admiration et de rejet.
Sophie n’est souvent que la spectatrice de leurs parfois très longues joutes verbales.

Il est finalement très rare que le repos et le sérénité animent les trois personnages en même temps, puisqu’ils sont tous et à tour de rôle tenaillés par le doute, le tourment, le remords et la culpabilité, et ce pour des raisons et des causes bien différentes.
Leurs malaises s’interfèrent en permanence, de façon très juste, dans une atmosphère délétère et souvent malsaine.
Ce « choix », que Sophie s’est résolue à faire un jour, est le fil conducteur du roman, et de là où découle tout le reste.
Mais autour de ce drame gravitent d’autres drames, qui donnent de l’ampleur à ce grand roman de la perdition et du malheur.
Magnifiquement structuré dans une apparente déstructure, il se construit au fils des différents récits qui s’imbriquent finement les uns dans les autres jusqu’à la reconstruction finale qui nous laisse un goût amer sur les doigts.

Poignant. Un très grand livre.

Sissi - Besançon - 53 ans - 21 juin 2011


Pauvre Sophie 10 étoiles

Voici un livre que j'ai eu du mal à lire, j'y ai mis beaucoup de temps. Mais, arrivé à la fin, c'est un des rares livres dont les personnages m'ont manqué instantanément. La pauvre Sophie qui échappe à l'enfer d'Auschwitz pour tomber dans un autre enfer à New-York. Ou la difficulté pour ceux qui ont frôlé la mort à chaque instant de retrouver une vie normale ensuite. Un livre qui m'a ému à rebours. Je suis sûr que je le relirai un jour.

Pat - PARIS - 60 ans - 22 mars 2010


Un avis mitigé... 7 étoiles

Soyons honnête, sans le style brillant de l'auteur, je ne sais pas si je serais parvenue à bout de ce livre.
En évitant de présenter la vie de Sophie chronologiquement, l'auteur a choisi d'orchestrer le récit en entremêlant les scènes de vie à Cracovie, à Auschwitz et à New York sur un rythme crescendo. Ces scènes, malgré la distance géographique et temporelle qui les séparent, se font tragiquement écho et donnent de plus en plus de consistance à Sophie.

Nous découvrions au tout début du roman Sophie, une jeune femme juive (pure supposition de Stingo, le narrateur, contredite plus tard) et entièrement soumise à un ami violent. Au fil des pages, Sophie se dévoile, ment, rétablit les vérités, encore et encore, jusqu'à raconter l'indicible. Parallèlement, Nathan devient de plus en plus incontrôlable, tantôt sombre, jaloux et violent, tantôt extrêmement amoureux.

Comme cela a été dit par Mastien, la période new-yorkaise m'a largement déçue... L'obsession du sexe de Stingo (qui sans cette obsession semblerait vidé de toute substance !) ne méritait à mon goût pas autant d'encre. Un personnage presque méprisable, qui n'a pour seul mérite que de s'être trouvé sur la route de Sophie et Nathan, et d'être devenu le confident de Sophie.

Emily_Mae - - 41 ans - 31 août 2009


Marquant, émouvant, riche, inoubliable 10 étoiles

Vous l'aimerez.. ou pas, mais vous ne l'oublierez pas. Je ne sais pas si l'époque de ma lecture a influencé mon engouement, mais il reste à aujourd'hui un de mes romans préférés.
J'aimerais l'effacer de ma mémoire pour pouvoir l'ouvrir à nouveau, me replonger dans le New York des années 50 qui mettra Stingo et sa jeunesse sur la route de ces deux étranges personnages. Ils lui apprendront l'identité, la guerre, la souffrance, la passion, la folie, l'amour, l'art... bref, l'humanité.

Framboise85 - - 39 ans - 18 juin 2009


le récit de l'horreur 10 étoiles

J'ai mis longtemps à lire ce livre près de deux mois et demi. C'est vrai que le découpage des chapitres n'est pas très bien fait avec des passages assez longs où on a du mal a reprendre le fil une fois qu'on a arrêté la lecture.

Mais à côté de cela ce livre est un des rares livres qui marquent . L'histoire de Sophie tout d'abord la présence intellectuelle de son père ses idées ; la résistance ; sa vie au camp et sa vie après , sa relation avec Nathan . Stingo où on voit la contradiction entre Nord et Sud , sa passion pour Sophie.
Le choix est en effet particulièrement inhumain , mais pour moi ce n'est pas ça qui compte en premier , c'est le contexte les personnalités , les bribes de passé qui remontent avec l'alcool

Même si la lecture m'a été un peu difficile , je ne regrette pas de l'avoir lu , car c'est un livre qui marque à vie

Tyty2410 - paris - 37 ans - 2 novembre 2008


Un livre que je n'oublierai pas 9 étoiles

L'histoire est prenante, j'ai lu ce livre très rapidement. Ce roman présente un autre aspect des camps de concentration, c'est-à-dire, l'après, avec Sophie, qui tant bien que mal, essaye d'oublier.
Ce roman montre bien le traumatisme des personnes ayant été enfermées dans les camps d'extermination nazis, et comment il a été difficile pour eux de reprendre une vie normale après ce qu'ils avaient vécu.

PA57 - - 41 ans - 7 janvier 2008


Bien sans plus 7 étoiles

Je viens de finir le Choix de Sophie. Dire que ça m'a déplu serait beaucoup dire, mais je m'attendais sincèrement à mieux. Les passages sur la vie de Sophie dans le camp d'Auschwitz sont brillants et ont pour principal intérêt de ne pas sombrer dans le misérabilisme ou le manichéisme. Il s'agissait simplement d'une femme qui a essayé de survivre à l'horreur et y est parvenu, y compris en essayant de s'attirer les faveurs du directeur du camp.

Par contre, toute sa vie new-yorkaise m'a infiniment moins plu. Je ne veux pas me faire passer pour un pudibond, mais Stingo, le héros ne pense qu'au sexe. C'est avec la littérature et Sophie (encore que les deux soient liés) ses seuls centres d'intérêt. Le personnage de Nathan, mythomane, drogué, halluciné m'a paru trop caricatural parfois pour que j'y croie pleinement.

Bref, pour résumer mes impressions, ce livre vaut le coup pour ses descriptions de la guerre, des camps, de la vie sous l'occupation.

Mastien - - 50 ans - 20 décembre 2007


Être habité 9 étoiles

Une amie m'avait donné ce livre, il y a près d'un an, en m'indiquant qu'elle l'avait elle-même reçu en cadeau d'une amie. En réalité, il s'agissait d'une chaîne qui s'étendait à plus de dix personnes qui ont tous laissé une note dans les premières pages.

Généreux de nature, j'étais persuadé de pouvoir me départir du cadeau qu'on venait de m'offrir. Malheureusement, j'ai honte, mais je dois l'avouer, j'ai été incapable de redonner, à mon tour, ce magnifique livre.

L'histoire de Stingo m'a touché. Elle ne me quittera pas avant longtemps. Peut-être alors, dans une cinquantaine d'années, quand j'aurais presque tout oublié de mes lectures, je pourrais enfin le donner à quelqu'un.

DomPerro - - - ans - 19 février 2007


Envoutant 9 étoiles

J'ai découvert cet auteur malheureusement au moment de sa disparition. J'ai été envouté par ce livre que j'ai lu presque d'une seule traite... J'ai fermé le livre avec larme à l'oeil, l'écriture est sublime et les personnages inoubliables.... voilà, à lire....

Gab - bruxelles - 49 ans - 12 février 2007


Magnifique 10 étoiles

J'ai lu ce livre sans beaucoup d'enchantement au départ. Je me suis lancée dedans, sans savoir vraiment ce que cela allait être. Tout ce que je savai c'était que le film était un beau film, je ne l'ai pourtant jamais vu. Je l'ai ouvert en me disant qu'il me faudrait toute mes vacances pour le finir. Je me suis bien trompée...
Ce livre m'a littéralement captivée... J'ai adoré ce livre, je ne sais vraiment quel mot employer... Il y a tellement d'émotion et le mystère qui plane jusqu'au bout... Que dire de plus ce livre est magnifique !

Claire_m - Strasbourg - 44 ans - 25 août 2006


Un modèle de construction romanesque 9 étoiles

Déstructuré? Non, je ne pense pas. En fait, je trouve ce qualificatif étonnant, appliqué au “Choix de Sophie”. Bien au contraire, ce livre m’a marquée par sa construction admirable. Le lecteur fait la connaissance de Nathan et Sophie – aussi séduisants et fascinants l’un que l’autre - à travers le regard tout d’abord quelque peu naïf de Stingo. Mais une fois passés les premiers moments de séduction, Stingo commence à découvrir des zones d’ombre, des failles, des incohérences, des mensonges si l’on veut appeler les choses par leurs noms. Et l’on progresse ainsi vers les révélations qui sont les clés de voûte du livre – la nature du choix de Sophie, mais aussi le secret de Nathan – de zone d’ombre en zone d’ombre, de mensonge en mensonge – comme si l’on épluchait un oignon, une pelure cédant la place à une autre pelure, un mensonge à un autre mensonge… jusqu’à ce qu’on arrive au coeur, à ce qui était profondément enfoui, refoulé même, dans un recoin de la mémoire.

Non, vraiment, la construction de ce livre me paraît admirable, rigoureuse dans la disposition de ses chausses-trappes, et parfaitement adaptée à son sujet. Sans réserve, un tout grand livre.

Fee carabine - - 50 ans - 31 août 2005


Déstructuré ? Peut-être. 8 étoiles

William Styron est un très grand écrivain qui nous a aussi donné "Les confessions de Nat Turner" (récit d'une des premières révoltes des esclaves américains) et "Un lit de ténèbres" . Aucun de ces deux livres n'est gai !... Pas plus que "Le choix de Sophie" mais ce sont de très grands livres. Je ne trouve cependant pas son écriture déstructurée. A côté d'un Faulkner... Il convient cependant de savoir que cet écrivain a quelque chose de ses personnages aussi. Oui, ceux-ci sont la plupart du temps des gens à problèmes, de par ce qu'ils ont vécus et souffert. Mais il y a aussi le fait que Styron lui-même est un homme à problèmes et loin d'être bien dans sa peau. Il est suicidaire et dépressif. Il a d'ailleurs raconté une de ses dépressions dans un livre qui marque profondément

Jules - Bruxelles - 79 ans - 30 août 2005


Un peu nuancée 5 étoiles

J'ai récemment lu "le choix de Sophie" dont beaucoup de personne me disaient du bien. Je suis restée un peu sur ma faim ... le personnage de Sophie est viscéralement tourmenté de même que les deux autres personnages principaux. Je n'ai pas vraiment adhéré au style de l'auteur que j'ai trouvé trop déstructuré tout comme ses personnages principaux, mais on comprend en lisant le livre pourquoi ils le sont ....

ZenZoo - - 44 ans - 29 août 2005


Inoubliable 10 étoiles

J'ai découvert ce livre en classe de 1e, grâce à une super prof de lettres qui ne dédaignait pas la littérature étrangère pour ne nous vanter que la prose de nos auteurs franco-français. Depuis, je l'ai lu plusieurs fois, en ressentant toujours les mêmes émotions face à cette histoire magnifique, poignante et tellement bien écrite qu'en fermant un peu les yeux on peut imaginer toute la douleur et les épreuves surmontées par Sophie.

Chacha - St Tricat - 45 ans - 1 juin 2004


Comment dire.... 10 étoiles

en quelques mots ce que j'ai ressenti en lisant ce livre...Il n'y a pas de mots je crois ! Même si j'ai trouvé par moments qu'il y avait quelques petites longueurs... Où était-ce moi qui n'était pas assez disponible ?
Quoi qu'il en soit, souvent je levais les yeux...J'essayais de m'imaginer...L'atrocité du camp de concentration, cette survie, ce nouveau départ qui se fait et cette nouvelle vie toujours dans l'angoisse et la peur...Et ce poids lourd, si lourd à porter...Les larmes coulaient lorsque je l'ai refermé.

Sandy - Bretagne - 46 ans - 10 septembre 2001


Un livre très prenant 8 étoiles

Comme le dit Leura dans sa critique, c'est un livre que l'on n'oublie pas. Rien que d'y repenser, j'en ai encore un noeud à l'estomac.

Stéphanie - Chevreuse - 53 ans - 27 août 2001


Bravo Jules! 9 étoiles

Je n'écris pas beaucoup, je viens surtout sur le site pour lire les critiques des autres. Je trouve ce site très bien fait et les critiqueurs de grand qualité. J'aime beaucoup les critiques de Jules, à qui je reprochais d'être un peu long parfois et de trop raconter l'histoire, mais je vois avec plaisir qu'il laisse désormais plâner le mystère. Bravo Jules, tu es super!

Joujou - Bordeaux - 55 ans - 13 juin 2001


Excellente critique de Jules... 10 étoiles

... à laquelle je ne peux que souscrire. En vieux renard qu'il est, il a évité soigneusement de nous dire en quoi consiste ce choix, qui est le clou de ce magnifique livre, qu'on n'oublie pas. Il a raison de vous le laisser découvrir dans toute sa cruauté et son horreur.

Leura - -- - 73 ans - 13 juin 2001