Le cousin Pons de Honoré de Balzac

Le cousin Pons de Honoré de Balzac

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pétoman, le 5 juin 2001 (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 48 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 10 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 763ème position).
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Nous vivons dans un monde sans humanité

Pons est un artiste: chef d'orchestre et amateur d'art qui achète des chefs-d'oeuvre à moindre prix.
Mais Pons, c'est aussi un vieil "affreux": célibataire, pique-assiette qui va, de par sa seule faute, la gourmandise, manger chez ses "cousins".
Mais dans cette inique existence, il peut compter sur son seul ami - mais quel ami! - Schmucke.
Après avoir été maltraité par madame Camusot, Pons attrape une jaunisse et reste cloué au lit. Alors, on s'aperçoit qu'il possède une véritable fortune avec toute sa collection de tableaux. Alors, qui héritera? Les Camusot, madame Cibot (sa femme de ménage) ou la justice?
Balzac, dans ce sublime roman, nous montre bien une certaine nature humaine qui nous donne envie de devenir aveugle... car comment peut-on encore regarder, après lecture de ce livre, les gens... je me le demande.

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Les éditions

  • Le cousin Pons [Texte imprimé] Honoré de Balzac préf. et comment. de Maurice Mourier
    de Balzac, Honoré de Mourier, Maurice (Editeur scientifique)
    Pocket / Presses pocket (Paris).
    ISBN : 9782266093767 ; 8,99 € ; 27/10/1999 ; 490 p. ; Poche
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Le bon cousin

8 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 15 février 2021

Le cousin Pons est un vieil homme tout simple. Il aime la bonne nourriture, c'est là son péché mignon et se laisse inviter par sa famille éloignée. Il sait quand planifier ses visites, il sait aussi se montrer un convive discret qui ne dérange personne. Hélas un jour, quelques commentaires le vexent et il décide de stopper ses relations avec sa famille. Il se lie d'amitié avec un vieil allemand célibataire lui aussi, et ils décident d'habiter ensemble.
Le cousin Pons a toujours été collectionneur, son musée comporte des pièces de grande valeur. Sa famille et son voisinage se rendent compte de l’intérêt des ces œuvres. Commence lors une guerre d'usure où la fausseté, le mensonge et la vilenie s'entrecroisent.



PERSONNAGES

Le cousin Pons : Cousin germain de la première épouse de monsieur Camusot, le riche marchand de soierie, Pons, devient le cousin pauvre pris en amitié par la tribu des Camusot et notamment par le président Camusot. Cette affection n’est pas partagée par son épouse, la présidente Camusot, née Thirion et qui exècre le petit cousin de son mari. Pons, bonne âme timide et naïf, devient rapidement son souffre-douleur. Les railleries de madame de Manerville envers Pons sont connues de toute la maison et de son personnel et le mépris qui lui est témoigné est général.

L’agonie du vieillard commence après l’échec des projets de mariage de Cécile, la fille des Camusot, avec un riche banquier. La présidente impute cet échec à Pons et le bannit de sa société et du monde. Déshonoré et humilié, il est la honte de toute une société – l’organisme du vieillard ne résiste pas à cette attaque et il tombe malade. Son état de mortification ne lui permet pas de quitter le lit. Dès ce moment, il est livré par la force des choses à la rapacité des natures cupides qui se groupent autour de son lit, et qui, dans l’histoire, ont pour instruments les passions les plus virulentes : celle d’un collectionneur de tableaux d’art, l’avidité de l’avocat Fraisier, la vénalité de l’auvergnat Rémonencq capable de tout pour s’enrichir, les rêves d’ambition et de notoriété nourris par le docteur Poulain, le souhait de la concierge d’hériter de son locataire, le désir pour la présidente d’hériter de ce cousin pour bien marier Cécile.

Le seul ami de Pons est le pianiste Schmucke qui n’est autre qu’un deuxième Pons. Il ne sera pas à armes égales pour lutter contre la bande des loups cerviers.

Schmucke : Professeur de piano et ami de Pons. Leur connaissance date de 1834 lors d’une distribution de prix. Réciproquement confidents et très complémentaires sont des frères l’un pour l’autre – une particularité toutefois : Schmucke est aussi distrait que Pons est attentif. Pianiste allemand, Schmucke, à l’instar de son ami Pons, est tout cœur et naïveté. Cette naïveté ajoutée à sa bonne âme, l’empêcheront de voir les ennemis qui gravitent autour de Pons et dont il sera lui-même la dupe.

Amélie Camusot : Madame de Marville est l’épouse du président Camusot, le petit cousin de Pons. Fille des sieur et dame Thirion, elle a hérité à leur mort de cent cinquante mille francs.

Petite femme sèche au front busqué et à la bouche rentrée, elle rêve d’une destinée glorieuse qui tarde à arriver pour son mari. Elle a du ressentiment envers son beau-père, l’ancien marchand droguiste et ancien président du tribunal de commerce, qui est devenu député, ministre, comte et pair – elle ne lui pardonne pas de s’être fait nommer, à la place de son fils, le député de son arrondissement.

Sa fortune modeste par rapport à celles des familles bourgeoises qui évoluent dans sa sphère sociale, constitue une blessure supplémentaire à son amour propre – notamment, du fait, que la dot de Cécile, qui s’élève à cent mille francs est insuffisante pour la bien marier. Cécile est toujours fille à 23 ans, et la présidente désespère de lui faire un beau mariage d’argent.

Femme de tête, aigrie, dont la domination est absolue au logis, elle arbore naturellement un air dédaigneux – elle se veut âpre et sèche pour obtenir, par la crainte, l’abnégation et la soumission de tous ceux qui ne se plient pas à ses désirs. Mordante à l’excès, elle exècre Pons le cousin pauvre. Elle décharge ses frustrations sur le vieillard en qui elle trouve un bouc émissaire.

Cécile : Fille unique du président et de la présidente de Marville, elle est l’icône et l’idole de sa mère qui lui concède tout. Elevée en enfant capricieuse et gâtée, Cécile, ne peut espérer, trouver dans le monde un beau parti eut égard à sa dot modeste. Pons, qui aime sa nièce, présente le banquier Fritz Brunner à la famille comme futur mari de Cécile. Un mariage est arrangé qui sera malheureusement annulé au grand désespoir de Cécile et de sa famille. C’est là que le drame de l’histoire prend sa source.

Fritz Brunner : Né à Francfort-sur-Mein, Fritz Brunner est le fils d’une mère juive convertie et de Gédéon Brunner, célèbre aubergiste. Le jeune Fritz perd sa mère à l’âge de douze ans. Il vit sous la tutelle de son père. La fortune léguée par sa mère est placée sous la surveillance de son oncle maternel Virlaz. Le père se remarie et la nouvelle épouse prend le petit Fritz en aversion. Ne pouvant avoir d’enfant, et jalouse de l’héritier de feu la belle madame Brunner, elle devient une marâtre pour le jeune Brunner.

Dispendieuse, la seconde madame Brunner meurt après avoir ruiné l’aubergiste. Rejetant la faute de tous ses malheurs sur son fils, Gédéon renie Fritz qui, jeune adulte, part retrouver son ami Wilhem à Strasbourg. Wilhem recueillera Fritz à qui il offrira, outre son amitié, l’asile, l’entretien et la nourriture. De là, recommandés par Graff, ancien premier garçon de Gédéon devenu maître de l’hôtel du Rhin, ils vont à Paris, où Fritz entre comme commis chez les frères Keller, banquiers. Wilhem, quant à lui, trouve une place en qualité de teneur de livres chez le frère de Graff, célèbre tailleur. Il prend un deuxième engagement comme flûtiste dans l’orchestre dirigé par Pons. Ces débuts dans la vie difficiles apprennent aux jeunes gens la valeur de la fortune, le sens de l’économie, le monde et la vie. A la mort de Gédéon Brunner, un des fondateurs des chemins de fer badois, les bénéfices laissent quatre millions à son fils sans compter les biens immobiliers acquis par le père.

Fritz achète une maison de banque et fait partie des riches bourgeois. Pons propose Fritz à la Présidente Camusot comme parti pour sa fille. Après les premières entrevues d’usage, très prometteuses, entre les amants, des projets de mariage sont élaborés pour que la cérémonie se fasse dans les meilleurs délais. A quelques jours du mariage, un événement tragique vient annuler le mariage. Humiliée devant le monde, la présidente tient Pons pour responsable de la situation. Elle met le vieil homme au ban de la société et le banni définitivement de sa maison.

Ce jugement constituera l’arrêt de mort du vieillard.

Le Président Camusot de Marville : Fils du riche marchand droguiste, ancien président du tribunal de commerce, député, ministre, comte et pair de France. Président de Chambre à la Cour royale de Paris, il est le seul vrai petit cousin de Pons.

Petit homme gros, il est le fils du premier mariage de Camusot. La deuxième madame Camusot est une demoiselle Cardot qui aura également un fils. Camusot pour se distinguer de son père et de son frère du second lit, ajoute à son nom la terre de Marville dont il est propriétaire.

Madame Cibot : Ancienne écaillère du restaurant le Cadran Bleu et alors réputée pour sa beauté, elle épouse par amour Cibot …et de belle écaillère devient concierge de la maison dans laquelle sont logés Pons et son ami Schmucke. Madame Cibot arrondira ses fins de mois, en devenant la « bonne fée du logis » des deux vieillards. En effet, elle s’occupe de leur ménage et de leurs repas et devient indispensable aux deux casse-noisettes. Avertie de la valeur de la collection d’art de Pons, elle complotera avec Rémonencq, le docteur Poulain et l’avocat Fraisier, un plan machiavélique pour se faire coucher sur le testament du vieil homme malade et s’emparer, avec ses acolytes, de ses œuvres d’art. Elle séquestrera le vieillard –sa malveillance et ses mauvais traitements précipiteront le vieil homme malade vers une mort certaine.

Elie Magus : Riche marchand et collectionneur d’œuvres d’art. Avare à l’instar de son ami feu Gobseck, il a la passion des œuvres les plus rares et les plus belles. Passionné tout autant que Pons des belles œuvres, il est en concurrence directe avec lui. Il profitera de l’état de faiblesse et d’amenuisement du vieillard pour s’emparer à vil prix, et avec l’aide de la Cibot, des plus belles toiles de Pons.

Rémonencq : Ferrailleur-brocanteur, marchand de curiosités, Rémonencq est une personne avare et cupide. Il a recueilli sa sœur qui n’est autre que son esclave. Vivant tous deux de douze sous par jour, ces créatures vénales participeront activement au complot ourdi contre Pons dans l’appropriation de ses collections.

Le docteur Poulain : Petit médecin du quartier du Marais, il reste malgré ses compétences et son expérience un médecin sans clients, si ce n’est les misérables sans le sou qui vivent dans son périmètre. Ambitieux, il convoite la place de médecin-chef dans un ministère, un hôpital ou une prison. Avec son ami Fraisier, ils se font l’avocat du diable de la Cibot afin de toucher leur part du gâteau et voir ainsi la réalisation de toutes leurs convoitises.

Monsieur Fraisier : Petit avocat véreux sans envergure, il est l’ami de collège du docteur Poulain et son complice. Fraisier est un personnage rusé et intelligent mais dont l’intelligence est employée à la malversation et à la friponnerie. Vénal, il jouera un double jeu entre la Cibot et la présidente de Marville, dont il se fera le conseiller, pour retirer un maximum d’argent de la mort de Pons.

Horreurs et abominations de l'âme humaine

7 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 26 avril 2020

Pons mange à tous les râteliers, avec la complicité de son ami allemand Schmucke, alors qu'il fréquente assidûment les Cibot et qu'il est secondé par sa bonne, Mme Camusot. Suite à un grave conflit avec les Cibot pour une histoire à dormir debout, il tombe gravement malade, au point d'en mourir. Or, sans crier gare, sa fortune estimée est considérable, du fait des tableaux qu'il a accumulés à bas prix, et qu'il souhaite léguer à l'Etat par testament. Les héritiers volontaires contestent évidemment cet acte, dernière rouerie de l'ayant-droit.

Ce roman décrit toutes les bassesses de l'âme humaine vers la moitié du XIXe siècle, dans la haute société parisienne. Il est étoffé de l'humour noir et sarcastiques, si habituelle chez l'auteur, qui en use ici au point d'en abuser presque : cette oeuvre m'a mis quelque peu mal à l'aise, malgré l'ironie et la drôlerie qui s'en émanent. Elle reste évidemment intéressante.

trop superficiel

7 étoiles

Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 50 ans) - 21 mars 2007

L'histoire est magnifiquement bien menée, il y a du suspense, car jusqu'au bout, je me suis demandé si le brave avoué n'avait pas été le dupe d'un escroc.

Le personnage du colonel Chabert est sublime de dignité, de sensibilité face à sa femme, et de sagesse face à la sottise du monde.

Le début du roman, avec la description précise du cabinet de l'avoué avec les chamailleries de ses clercs fait entrer immédiatement le lecteur dans le décor où cette courte histoire va se dérouler.

Malheureusement, je regrette que Balzac s'arrête uniquement à la description des faits, à la pertinence des dialogues, etc... sans réellement entrer dans la psychologie des personnages.

A la fin du roman, on reste sur sa faim, car il semble que l'on n’ait que survolé le colonel Chabert sans vraiment le connaitre, ni lui , ni sa femme.
On ne comprend pas non plus les raisons profondes qui ont poussé l'avoué à prendre la défense du colonel Chabert.

En deux mots.. un bon roman, mais qui ne va pas assez loin. Nombreuses nouvelles de Balzac sont plus abouties.

Un de mes préférés chez Balzac

10 étoiles

Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 5 février 2006

Un véritable chef d'oeuvre ! Je l'ai lu il y a une dizaine d'années mais je m'en souviens comme si c'était hier...

Très noir et pourtant pas insoutenable grâce à la fantastique amitié (ou est-ce de l'amour ?) de Schmucke pour Pons.

Ce roman est aussi un hymne à l'art (musique, peinture, littérature, ...).

la vertu opposé à la perversité

8 étoiles

Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 16 janvier 2006

Le cousin Pons débute en 1844, pendant le règne de Charles X, à Paris. Pons est un homme seul et classé Empire (1804-1815) par Balzac, il semble donc mal dans son époque et dans sa vie. Pourtant Pons est habité par une passion, les tableaux; depuis de nombreuses années, seuls ses tableaux lui donnent un semblant de bonheur quand il quitte le théâtre sur les boulevards où il travaille en dirigeant un orchestre après avoir longtemps composé des morceaux et des pièces musicales.
Pons ne sort que très rarement et on le considère comme un "pique-assiette" dans les maisons de sa famille où il passe. A défaut d'amour, Pons rencontra une amitié pour la vie en la personne de Schmucke, pianiste dans son théâtre et Allemand installé à Paris.
La suite de ce livre nous entraine dans toutes les vicissitudes de la société, dans les profondeurs de la cupidité bref dans les aspects les plus néfastes des hommes. En effet Pons et Schmucke, tendres naïfs aux grands coeurs vont affronter une mère Cibot vénale, un Rémonencq vautour, un Fraisier manipulateur et fourbe, les Popinot et Malville calculateurs, tout ce cortège insigne voyant en Pons la possibilité de s'enrichir.
Balzac oppose ici à merveille la vertu et la perversité; Pons et Schmucke d'un côté, semblants incapables du moindre mal et face à eux, Cibot, Fraisier et autres prêts à tous les coups bas et dénués de scrupules pour arriver à leurs fins.
Comme souvent avec Balzac, la vérité apparait crûment; ici on ne cherche pas une fin morale mais la vérité, la triste et stricte réalité.
Le roman étant du 19ème siècle, il existe une certaine opacité née des histoires de rentes, de dot, de successions; néanmoins le roman est très bon et ce détail ne nuit pas du tout à l'ensemble.

Le chef-d'oeuvre absolu.

10 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 11 décembre 2001

J'ai choisi de vous présenter l'un des derniers romans, achevé par Balzac en 1848, avant qu'il confie dans une lettre : « Mon esprit s’est couché comme un cheval fourbu ». Le Cousin Pons narre, avec une cruauté réaliste rarement atteinte, la descente aux enfers du malheureux Sylvain Pons, prototype du parent pauvre, compositeur démodé, gastrolâtre attendrissant, génial collectionneur de bric-à-brac, et ami du bon Allemand Schmucke, au savoureux accent teuton. Autour de ces coeurs purs, Balzac campe une impitoyable galerie de portraits : la portière Cibot, l’Auvergnat Rémonencq, l'avocat marron Fraisier, le « tableaumane » juif Elie Magus, les parents riches et méprisants Popinot ou Camusot se liguent pour assassiner le pauvre homme par des mots acérés qui sont autant de coups de poignard dans un coeur sensible. Quelques phrases d'un total cynisme surgissent au détour de ces pages inspirées : « En médecine, le cabriolet est plus important que le savoir. » « A la longue, il en est d'une profession comme du mariage, on n'en voit plus que les inconvénients. » « Bientôt se déclara la froideur que le vieillard répand autour de lui. Cette bise se communique, elle produit son effet dans la température morale, surtout lorsque le vieillard est laid et pauvre. N'est-ce pas être trois fois vieillard ? ce fut l'hiver de la vie, l’hiver au nez rouge, aux joues hâves, avec toutes sortes d’onglées ! » Le Cousin Pons, un chef-d’oeuvre absolu à (re)découvrir d'urgence.

Rien ne change sous le soleil !

7 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 15 juillet 2001

A décrire le fond de l'être humain, on ne risque pas beaucoup de passer de mode. L'homme vit dans une société de plus en plus sophistiquée, mais lui, il ne change que très, très peu ! C'est toujours la recherche de l'argent, de la puissance, ainsi que le sexe qui mènent le monde. A ce niveau là rien ne change sous le soleil ! L'avarice, l'envie, l'aigreur, la méchanceté, la médisance, l'amour, l'égoïsme, l'égocentrisme font le fond de commerce éternel et prospère des écrivains.

Relire Balzac

7 étoiles

Critique de Macréon (la hulpe, Inscrit le 7 mars 2001, 90 ans) - 14 juillet 2001

Le Vieux musicien, tel était le titre initial du "Cousin Pons". On aurait pu appeler ce livre " comment capter un héritage" ou bien " Vie et déconfiture de deux vieux vrais amis" ou encore " le pique-assiette". Grâce à la critique de Pétoman, je me suis remis à lire un bon vieux Balzac, énorme auteur que je connais d'ailleurs assez mal. Balzac a peut-être un tout petit peu vieilli, mais les personnages de son époque (la France de Louis-Philippe)ne sont pas des pantins et certaines péripéties sont du plus haut comique, dans un contexte pas si ancien que cela. Dans " Le Cousin Pons", il y a quelques longueurs ou digressions ( sauf le respect que je dois aux inconditionnels du grand écrivain), mais l'ensemble tient la route. Balzac est un écrivain habile et consciencieux, il aime ses personnages, ce n'est pas un révolutionnaire mais ses analyses vont loin.Tout ce qu'il écrit peut se transposer aujourd'hui, d'une autre façon évidemment.
Amusons-nous à observer les manigances des avoués, notaires, brocanteurs, concierges etc, entrez dans la familiarité des conversations mondaines et n'ignorez rien des tractations sordides autour des mariages d'argent et des héritages. Balzac était le meilleur reporter de son temps, et surtout le plus amusant, le plus profond.
Pas vraiment méchant, ni haineux.

De l'avidité

6 étoiles

Critique de Ferragus (Strasbourg, Inscrit le 8 mai 2001, 61 ans) - 13 juin 2001

Le cousin PONS, c'est le roman de l'avidité, de l'envie, de la mesquinerie. Toutes les petitesses de l'âme y sont décortiquées, soupesées, presque savourées et l'on n'aime rien tant que ce fascinant dégoût pour les odieux comportements.
Madame CAMUSOT, déjà plusieurs fois dévoilée ("Le cabinet des antiques", "Splendeurs et misères des courtisanes"), arrive au bout de son chemin et découvre toute la désespérante sécheresse de son coeur. Quant à la CIBOT, l'ignoble portière, c'est pure délectation que de la jauger, d'apprécier en connaisseur les bassesses qui jalonnent son parcours.

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  Chabert = Pons ?? 4 Saint Jean-Baptiste 24 mars 2007 @ 03:05

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