Nouvel Angyo Onshi (Le), tome 07
de Youn In-wan (Scénario), Yang Kyung-il (Dessin)

critiqué par Belial, le 9 décembre 2005
(Anvers - 44 ans)


La note:  étoiles
Interlude
Dans l’ancienne Corée, les Angyo Onshi étaient des envoyés de l’empereur qui circulaient à travers les terres afin de s’assurer de la bonne gestion des provinces. Ils étaient chargés de contrôler les actions et le comportement des gouverneurs. Il s’agit bien sûr du thème central du manga, transposé dans un royaume asiatique imaginaire. Les légendes et le folklore coréens sont exploités de manière intéressante, enracinant fermement le manga dans l’Histoire tout en proposant des niveaux de lecture plus contemporains. Le nouvel Angyo Onshi est un jeune homme dénommé Mun-Su, parcourant les restes du Jushin, empire qui s’est éteint dans des circonstances mystérieuses. Aide de son écuyer et Sando, son garde du corps, il arpente le Jushin afin de rétablir la justice et de protéger les faibles, et pourquoi pas réunifier le royaume…
Ce sixième volume, aussi bon que les précédents, n’est toutefois pas le plus excitant de la série. En effet, il compile deux histoires différentes, bien que reliées directement à la trame générale du manga. La première, « Ondal et Pyong Gan » est la fin du récit du tome précédent. L’invasion occidentale s’est finie en occupation de la région des sept pics, mort du gouverneur et menace d’une annexion pure et simple. La princesse Pyong Gan, aidée par Mun-Su et le forgeron Mito va devoir tenir tête à l’armée venue d’Europe. Cet épisode est l’occasion de l’introduction d’un nouveau personnage, Lucida Von Marlène, épéiste renommée dont les raisons de sa présence en Orient seront révélées ultérieurement.
La deuxième poursuit l’intrigue du manga en apportant quelques nouveaux personnages et une complexification des enjeux dramatiques. Une société secrète est intronisée, Wonsul, ressuscité, vient trouver Mun-Su, qui a quant à lui des échanges approfondies avec Mito le forgeron qui tente de découvrir son passé et ce qui le hante. En définitive on reste un peu sur sa faim, avec l’impression que ce tomes est une balle à blanc, ne faisant que clôre une histoire et donner quelques informations sur la suite du manga. Les traditionnels combats et les considérations sur les arts martiaux n’y changeront rien : le lecteur commence à s’impatienter de ne pas savoir ce après quoi court vraiment Mun-Su. On peut par-contre voir comme un bon signe le délaissement des nouvelles indépendantes puisque l’histoire avance bien plus vite depuis les derniers tomes.
Extraits : « Mais le carré de ciel que je voyais à travers la fenêtre de ma chambre... N'était-il pas plus bleu que le ciel tout entier? »
« Ne fuis pas. Tu veux passer ta vie dans les ténèbres? Ceux qui vivent dans l'ombre sans avoir le courage d'affronter la lumière...n'ont pas d'avenir. »