Cycle d'Ender (Le), tome 1 : La stratégie Ender
de Orson Scott Card

critiqué par Elric, le 1 juin 2001
(Boussu - 49 ans)


La note:  étoiles
Playstation 3???
"La Stratégie Ender" est le premier volet d'une tétralogie remarquable dont les deux premiers tomes reçurent le prix Hugo (l'oscar de la SF) deux années de suite.
L'histoire? Difficile à raconter sans en dévoiler toutes les subtilités et les surprises. Mais disons que la guerre spatiale est aux mains d'une poignée de gamins qui jouent à "Space Invader" en grandeur réelle.
Grand roman politique et psychologique, "Ender" s'intéresse plus à ses personnages et aux implications de leurs actes qu'aux scènes de batailles spatiales, et c'est très bien ainsi. Un excellent compromis entre divertissement et réflexion, à méditer avant de regarder les infos où l'on nous parle de guerre propre et de conflit inévitable. Make love, not war !
Excellent et à conseiller à ceux qui n'aiment pas lire 10 étoiles

J'ai beaucoup aimé ce livre, désormais un classique, qui pousse à la nuit blanche.

Il est très orienté action et je le recommande souvent aux garçons qui n'aiment pas lire... et qui finissent par le dévorer... et même par continuer le cycle.

Attention toutefois que le reste du cycle est très différent.

Bonne lectures!

Chiron - - 34 ans - 1 août 2019


Loin d'être emballé 6 étoiles

Le défaut majeur de ce roman est certainement sa traduction que l'on peut qualifier de désastreuse. En plus de quelques passages difficiles à intégrer malgré plusieurs lectures, d'autres sont totalement incompréhensibles, voire à peine français.
Ceci est d'autant plus flagrant lors des échanges entre Peter et Valentine, le frère et la sœur d'Ender, quand ils intègrent les réseaux de communication afin d'influencer les décisions politiques mondiales.

Les profils psychologiques sont assez poussés et les relations entre les différents protagonistes occupent le premier plan de l'œuvre, certains chapitres y étant exclusivement consacrés.

Malgré tout, cela ne m'a pas transporté, et même si l'histoire reste intéressante, cette traduction médiocre gâche une bonne partie du plaisir.

L'adaptation cinématographique guère transcendante et occultant la quasi totalité des relations entre les personnages est avant tout destinée à un jeune public.

Ayor - - 51 ans - 4 mai 2015


On se prend dans l'histoire et on ne le lâche pas 10 étoiles

Pour être honnête, j’ai entendu parler de ce livre au travers d’autres livres : l’un des protagonistes avait ce livre qui trainait dans sa chambre ou sa bibliothèque ou bien même considérait ce livre comme un classique. Je me suis donc décidé à voir de quoi il s’agissait.
Je dois avouer que j’ai été très surprise de tomber sur une histoire si bien montée alors que le livre est assez court. Pour résumer : j’ai adoré et je le recommande à tout amateur de science-fiction.

Bouxia - - 37 ans - 24 octobre 2014


La SF sans effets spéciaux 8 étoiles

Il n'y a pas de batailles spatiales, pas d'extra-terrestres (enfin on ne les voit jamais), pas de scènes spectaculaires, pas de décors grandioses, pas d'explosions dans tous les coins. Non, rien de tout ça !
Mais c'est tellement bien raconté, bien dosé, et la fin est excellente (même si on la sent un peu venir...).
Un classique de la SF, assurément !

Pazuzu - - 51 ans - 4 janvier 2013


Le monde sera-t-il sauvé par un enfant ? 8 étoiles

Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l’attaque des Doryphores, terribles envahisseurs humanoïdes aux comportements d’insectes… Et voilà qu’aujourd’hui, tout le monde s’attend à une nouvelle invasion de leur part. Un programme militaire de formation des futurs commandants de la flotte spatiale est organisé sur la planète Eros, mais le temps lui est compté. Parmi les élèves officiers, tous plus ou moins surdoués, se distingue un certain Andrew Wiggin, dit « Ender » car c’est le troisième de sa fratrie dans un monde où seuls deux enfants sont autorisés à naître. Choisi dès le plus jeune âge pour devenir un puissant stratège et mener le combat contre les Doryphores, Ender est le jouet de multiples manipulations psychologiques de la part de ses instructeurs pour le transformer en machine à tuer et à vaincre. C’est entre ses mains que le sort de l’Humanité reposera. L’ennui c’est qu’Ender n’a que 6 ans…
Fable étrange et assez militariste, ce premier tome de la « Saga d’Ender » décrit les années de jeunesse du héros dans cette étrange Académie militaire. L’auteur s’attarde un peu trop sur les descriptions de « jeux de guerre », ces batailles sur ordinateur ou en apesanteur avec des pistolets qui « gèlent » provisoirement les adversaires. Les rapports d’Ender avec les autres enfants sont très intéressants bien qu’ils soient basés sur une psychologie un peu basique. Card en tient en effet pour la théorie selon laquelle un meneur d’hommes serait toujours un être faible et complexé au départ qui s’endurcirait en étant placé dans des circonstances de plus en plus difficiles, ne lui apportant que frustrations et quasiment aucune récompense. Une lecture agréable et un style enlevé donnent envie de continuer cette étrange saga. Dans ce tome, nous n’en sommes qu’au tout début et notre curiosité est titillée…

CC.RIDER - - 66 ans - 11 mars 2009


La guerre n’est pas un jeu 9 étoiles

Orson Scott Card, auteur polémique s’il en est dans le milieu de la SF américaine, est dans le circuit depuis la fin des années 1970. Ses œuvres sont des remises en question permanentes de l’ordre établi où la définition de la morale et les problématiques religieuses tiennent une place de choix. Récompensé à plusieurs reprises par les prix les plus prestigieux, il est considéré – à tort ou à raison – comme l’un des écrivains de science-fiction les plus importants de notre époque. Son cycle d’Ender constitue son œuvre la plus populaire et qui l’a fait accéder à la célébrité.
La Terre, dans longtemps. Les humains sont sous la menace d’une race d’extra-terrestres insectoïde qui menace de détruire la Planète bleue et ses habitants. L’armée entreprend un projet de défense et de contre-attaque qui consiste en la formation du meilleur stratège que l’humanité ait connu. Le choix se porte sur le jeune Andrew Wiggin – alias Ender, dont le rôle va être de sauver le monde, et accessoirement d’éradiquer une race dont on ne sait finalement que bien peu de choses.
L’essentiel du roman se focalise sur la formation stratégique et militaire d’Ender, qui rappelle les meilleurs moments du Full Metal Jacket de Stanley Kubrick. Suite à la parution du livre, l’armée américaine se serait d’ailleurs inspirée de certains passages pour parfaire le programme de formation des Marines. Cependant, le cœur philosophique de La Stratégie Ender est le questionnement et la responsabilité d’Ender qui va devoir assumer un rôle, et un génocide, qu’il n’a pas choisis. Un roman à mettre dans toutes les mains des Américains stationnés en Irak. Le thème du soldat qui se doit d’exécuter les ordres, quels qu’ils soient, est ici très bien illustré. La Stratégie Ender est un monument de la SF, infiniment plus riche que les quelques lignes écrites ici ne le laissent percevoir. A lire, sans aucun doute.

Belial - Anvers - 44 ans - 14 septembre 2006


Classique et pas loin du chef-d'oeuvre 9 étoiles

Trouvailles scénaristiques, réflexion philosophique, un poil d'humour, du vrai 'space opéra', voila pour mes impressions à la fin du livre. Merci à l'auteur également pour sa concision - un autre avec le même thème aurait pu nous en faire 3 ou 4 tomes bien délayés.

Olivier-charly - Lyon - 55 ans - 3 juin 2006


Prix Hugo 7 étoiles

Il est toujours difficile d'aborder un classique avec toutes les attentes qui y sont rattachées.

Ici, je m'attendais à plus qu'un manuel sur l'art de la guerre cosmique. Card nous offre un huis-clos intéressant sur les apprentissages d'un enfant pour devenir le futur commandant de l'Hégémonie, mais après un certain temps j'ai eu une impression de redondance.

Au moins, le récit n'a pas été abordé comme un livre pour enfant. Les conflits, la manipulation, la politique sont traités à la dure.

J'ai hâte de voir comment ce titre sera adapté à l'écran en 2006.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 25 septembre 2004


quelle enfance 8 étoiles

ce premier tome place Ender, le personnage principal, dans une vie beaucoup plus dure que celle de n'importe quel adulte. Cet enfant résistera-t-il, se fera-t-il des amis ? On se prend d'affection pour ce gamin perdu et manipulé.
Mon préféré de la série (une trilogie en 4 tomes, oui, m'sieurs dames), parce que celui où le personnage reste malgré tout le plus humain.

Nyala - marseille - 46 ans - 31 août 2004


Excellent 10 étoiles

Le premier tome consiste en l'apprentissage d'un jeune surdoué dans une école militaire spatiale où il devra surmonter toutes les difficultés mises sur son passage par ses officiers supérieurs jusqu'au combat final. Cette partie est vraiment une réussite, car elle est composée de plein de trouvailles que je vous laisse le soin de découvrir, et surtout, c'est une épopée comme on les aime où l'on suit un personnage qui doit surmonter de difficiles épreuves pour triompher.

Le 2eme et le 3ème tome sont complètement différents, plus psychologiques. Ici, point de vaisseaux spatiaux ou d'armes laser, tout est en analyse et étude d'une race de cochons intelligents, les Piggies, qui ont assassiné sans raison apparente, le scientifique qui les étudiait. Ender va chercher à découvrir la raison de ce meurtre et tenter de trouver une parade au virus mortel pour les humains dont les Piggies ont besoin pour vivre. Tout cela pour empêcher la destruction complète de la planète et de ses habitants.

Autour de cela, se greffent plusieurs histoires secondaires et bien que plus difficile d'accès que le 1er tome, la quête d'Ender jouant plus sur l'émotion que sur l'action, on finit par se laisser prendre d'affection pour les Piggies et suivre les efforts d'Ender pour les sauver.

X-OR - Mons - 45 ans - 20 août 2004


un monument 9 étoiles

une série incontournable de la science fiction, qui gagne puissance et maturité à chaque volume, comme son héros Ender; qui débute par une formidable histoire d'enfant, huis clos dans une école un peu spéciale, pour évoluer vers des questions beaucoup plus spirituelles et philosophiques, notamment de relations avec d'autres espèces.
le tout toujours servi par un don d'écriture et d'analyse psychologique très rares.
à noter;
l'armée américaine a modifié sa politique de formation après avoir lu Ender
l'écrivain a débuté une série parallèle, utilisant un personnage mineur de la première, tout aussi recommandable

Karl glogauer - - 49 ans - 3 juin 2004