Moi, le loup et les chocos
de Delphine Perret

critiqué par Sibylline, le 1 décembre 2005
(Normandie - 73 ans)


La note:  étoiles
Pour enfant de 6 à … oh oui, au moins !
C’est quelque chose d’assez spécial, en format 22 x 17, à mi-chemin entre la bande dessinée et l’album. Une bande dessinée en noir et blanc, sans cases.
Une histoire hyper sympa, sans pathos, toute en finesse :
Un petit garçon, en rentrant de l’école, rencontre un loup SDF, plutôt au bout du rouleau. Il n’a plus de raison d’être, car personne n’a plus peur du loup.
L’enfant le ramène chez lui, le cache dans sa chambre et mène, en compagnie de cet ami (imaginaire ?) un apprentissage de la vie qui l’amènera à être «comme la maîtresse» ou «comme maman» ou à connaître d’autres situations encore qu’un petit garçon a à apprendre à gérer pour espérer devenir un homme un jour.
Vu d’une autre façon encore, c’est aussi une histoire pour dire comment on surmonte ses peurs en les prenant à la naissance et en ne les laissant pas grandir plus vite qu’on ne peut les apprivoiser.
Mais tout ce que je vous dis là, c’est ce qui ressort d’une tentative d’analyse. Avant cela, il y a une lecture plaisir d’un ouvrage vraiment très sympa. La couleur ne manque absolument pas, même pour des enfants. Un graphisme léger, sobre, jamais brutal et très efficace. Le texte a exactement les mêmes qualités. Textes et graphisme, non redondants, se font écho et mêlent leur poésie. Tous deux sont du même auteur.