La corde raide
de Arthur Koestler

critiqué par Réaliste-romantique, le 29 novembre 2005
( - - ans)


La note:  étoiles
Pour le lecteur qui a déjà tout lu de Koestler
La vie de Koestler est à l'image du XXe siècle: mouvementée, déchirée, remplie de désillusions et de revirements. L'auteur a déjà dépeint (ou s'est inspiré de) plusieurs "épisodes" de sa vie, soit l'établissement d'un colonie juive en Palestine, conversion au communisme, purge stalinienne, réintégration dans un nouveau pays, la guerre d'Espagne..., mais il entreprit la rédaction d'une autobiographique complète et chronologique dans les années 1950. Elle se divise en deux tomes: La corde raide couvre la période de sa naissance à 1931, tandis que les Hiéroglyphes couvre la suite (partielle en fait, car ce livre est publié en 1954). La jeunesse de l'auteur se déroule en Hongrie et Autriche. Un jour, il brûle son livret universitaire et donc tous ses vaisseaux; il tente de participer à la fondation d'une colonie juive en Palestine. Ceci sera un échec, mais il vivra néanmoins un certain temps en Palestine, où il fera ses premières armes en journalisme. Il retournera en Europe, correspondant étranger à Paris, puis deviendra rédacteur scientifique à Berlin. Cette période de sa vie regorge de succès professionnels, mais il n'y trouve pas satisfaction. C'est alors qu'il se tourne vers le communisme, seule alternative possible à la montée du fascisme. Le livre raconte le processus de cette conversion jusqu'au jour de son adhésion au Parti en 1931.

Selon moi, ce livre ne s'adresse qu'aux inconditionnels de Koestler, ceux qui veulent comprendre plus précisément son évolution et ses retournements. Il contient nombre de détails (ses aventures universitaires...) qui, bien que témoignant de l'époque, ne me sont pas apparus très intéressants. Pour les néophytes face à cet auteur, je vous recommande plutôt ses autres oeuvres qui comprennent de toute manière déjà une forte part d'éléments autobiographiques. Elles sont plus captivantes.