Mardi à Puerto-Azucar
de Jean-Luc Coatalem

critiqué par Sahkti, le 15 novembre 2005
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Dernière arnaque?
Puerto-Azúcar est un port ruiné dans lequel il fait cependant bon survivre. Ulysse Rubirosa Junior fait partie de ces gens qui tentent vaille que vaille de s'en sortir mais pas toujours de la plus glorieuse manière. C'est que Rubirosa est un escroc, un arnaqueur notoire spécialisé dans les faux papiers, les ventes de biens qu'il ne possède pas, les bonnes affaires fictives et autres embrouilles qui blousent plus d'un client crédule. Quand ça commence à se corser, notre escroc se dit que ça serait pas mal de mijoter un dernier grand coup, lui permettant de partir très loin, là où on ne le connaît pas. Le naufrage d'une cargaison fictive très bien assurée...

En isant ce court recueil, j'ai eu plus d'une fois l'impression que Coatalem parlait de quelqu'un qu'il connaît bien, tant le portrait sonne juste, est réaliste et évocateur. Rubirosa est attachant, et pourtant l'auteur ne tente pas de le mettre en valeur, il en parle simplement avec chaleur et c'est bien suffisant. Le lecteur fait corps avec le héros et espère secrètement qu'il va s'en sortir. L'arnaque est ici drôle et souriante, l'écriture de Coatalem toujours aussi généreuse et c'est un récit qui fleure bon le soleil et la mer.