Trois jours chez ma mère
de François Weyergans

critiqué par Pitibeni, le 1 novembre 2005
(Marseille - 47 ans)


La note:  étoiles
L’art de la mise en scène
Attendu en littérature depuis plusieurs années, François Weyergans publie coup sur coup "Salomé", premier de ses romans, écrit en 1969, et "Trois jours chez ma mère". Son dernier roman est le roman de l’impossible, l’histoire répétée et perpétuelle de l’écrivain en manque d’inspiration. Ce que tente ici Weyergans, c’est un « vidéo flash-back », un effet de spécularité, une mise en abyme. Il crée une multitude de personnages, à chaque fois identiques, mais tous pantins de son récit. Trois jours chez ma mère, c’est l’histoire d’un narrateur, François Weyergraf, absent de la scène littéraire depuis quelques années, qui se lance dans la rédaction de Trois jours chez ma mère, un roman sur lequel il épuise toute sa volonté, et que les circonstances vont pourtant délier. Le lecteur se perd peu à peu dans ce jeu de miroir, où Weyergans agit en véritable virtuose, plaçant François Weyerstein, sous la plume de Weyergraf, et François Graffenberg sous celle de Weyerstein… L’histoire se reproduit sans cesse, avec les variantes de noms et de situations nécessaires à la distance entre l’écrit et l’écrivain. L’entreprise est d’envergure, mais le travail abouti et, au final, l’auteur aura été bien inspiré !
Se lit assez agréablement 7 étoiles

Ce roman, d’inspiration autobiographique, est un long cheminement intellectuel à propos d’une rencontre que le narrateur fera avec sa mère devenue très âgée. Le lecteur pourrait penser que cette rencontre sera pénible, ennuyeuse, douloureuse mais il n’en est rien. Cette femme est sans doute la seule personne qui compte vraiment dans la vie de notre homme. Il se souvient qu’il a connu, jadis, des moments délicieux avec elle.
Se lit assez agréablement.

Extraits :

- Delphine me masturba aussi dans un train. Nous étions seuls dans le compartiment, elle avait tiré les rideaux qui donnaient sur le couloir et j’avais bégayé -Mais si le contrôleur arrive ? » - Et bien, c’est ça qui est excitant. » Nous avions vingt-cinq ans. Depuis, j’ai découvert que je suis quelqu’un que les femmes ne détestent pas peloter dans les lieux publics, sous les tables des restaurants, dans les cabines téléphoniques, des salles d’attente, des voitures garées la nuit dans des rues passantes.

- Ce n’est pas que tu fais peur à tout le monde, c’est que tout le monde a peur de toi.

- Ce prêtre qui a passé des heures dans son confessionnal (de quoi rendre jaloux le romancier que je suis devenu).

- Vivre jusqu’à la dernière minute sans savoir à quelle heure on va mourir est le plus beau cadeau que les dieux nous ont fait.

- On m’avait dit que de nombreux bouchons, jetés d’un coup dans le feu, dégageaient une odeur étonnante. Et c’est vrai. Les bouchons de liège se consumèrent en une minute à peine et nous eûmes l’impression d’avoir plongé dans un verre de vin.

Catinus - Liège - 72 ans - 2 juillet 2019


Ce n'est pas moi qui va faire remonter la cote 4 étoiles

Ce roman part dans tous les sens et même si le lecteur a conscience d’avoir en main un très bon exercice d’écriture, il se perd dans les considérations de l’auteur à un tel point qu’on a à plusieurs reprises envie de lâcher prise.

La comparaison que certains ont eu avec Houellebecq est à certains égards pertinente mais par contre Michel Weyergans n’est pas du tout accrocheur et laisse le lecteur se noyer dans un véritable salmigondis.

J’ai l’impression qu’à donner trop de profondeur ou de vouloir faire une œuvre trop personnelle, même si ce bouquin n’est pas spécialement prétentieux, on a, comme ici, de grande chance de s'égarer.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 12 juillet 2014


Mon premier Goncourt... 8 étoiles

Alors que je déambulai dans les allées de la bibliotheque municipale qui me fournit de temps en temps en polar , j'ai vu ce livre en tête de gondole comme on dit avec son accroche bien rouge "Prix Goncourt".
Je me suis dit "et pourquoi pas aprés tout?" , je dois effectivement avouer que je n'ai jamais lu de Goncourt (et j'assume...).
J'avoue m'être pris au jeu des differents François sous la plume d'autres François, une sorte de récit en poupées russes.
Le livre est totalement accessible pour les néophytes dont je fais partie.Je ne comprend pas certaines critiques bien acerbes bien que je reconnaisse humblement que je ne suis pas le mieux placé pour donner mon avis sur la litterature classique.

Ndeprez - - 48 ans - 14 octobre 2012


Pourquoi tant de mauvaises critiques ?? 9 étoiles

J'ai été agréablement surpris. Ayant lu les critiques avant d'entamer ce livre je craignais le pire. Au final, j'ai eu le plaisir de lire un excellent livre, par moments dans la lignée de Houellebecq (je ne parle pas de son horrible 'La carte et le territoire', mais plutôt de ses 'Particules...').
Je ne m'y suis pas ennuyé une seule seconde, magnifique style d'écriture.
Bravo, prix AMPLEMENT mérité.

Dumel565 - - 55 ans - 12 septembre 2011


Déçu par la critique!... 10 étoiles

Salut, il est fort décevant que 5 ans après que cet ouvrage fusse lu, la critique ne se soit toujours pas aperçu de la performance de style de l'auteur: le narrateur narré... la critique tourne en rapace autour de sa proie sans même approcher sa vocation première d'admettre l'évolution littéraire; pour ce siècle par exemple: Alain Robe-Grillet, Eugène Ionesco... François Weyergans (...)
Bonne moraline,
A.H.

Bamchri - - 13 ans - 2 juillet 2010


Interposition 7 étoiles

Etrange roman dont le titre n'annonce absolument pas la couleur des pages mais plutôt le thème de départ, le thème pré-établi par l'auteur mais non respecté.

Car, en fait de sa mère, l'auteur parle essentiellement du fait qu'il doit et va écrire un livre sur sa mère. Il narre également largement ses aventures amoureuses et/ou sexuelles ou plutôt, il parle des escapades sensorielles d'un auteur au nom très similaire au sien, qui écrit un livre sur un personnage qui lui-même est auteur de romans et rencontre de nombreuses femmes au cours de ses voyages et dont le nom s'approche de très près à celui de Weyergans … en somme, le roman d'un roman sur un roman.

Bref, étrange façon détournée pour l'auteur de parler de lui-même par interposition ou comme il le suggère, manœuvre pour ne pas parler de sa mère.

Maylany - - 43 ans - 10 juillet 2009


On s'y perd 3 étoiles

Un livre bleu, trois hirondelles, un prix Goncourt. Ne connaissant pas et voyant ce livre, je me suis dis que cela pouvait être original. J'imaginais ce livre, comme un retour aux sources, j'ai été bien déçue. Bien sûr, quelques souvenirs d'enfance sont présents, une mère, mais l'essentiel du livre décrit les multi-aventures sexuelles et amoureuses. Avec la double narration le tableau est trouble, on s'y perd( peut-être ne suis-je pas une bonne lectrice?)...
Déçue.

Soleada - - 35 ans - 31 mai 2008


Décevant comme sait l'être un Goncourt 2 étoiles

Il est important de préciser que mon premièr contact avec le prix Goncourt fut le titanesque "Les Bienveillantes" (qualificatif à appliquer aussi bien à l'apparence de cette oeuvre qu'à son essence).
Sur cette belle lancée, j'ai lu ce livre (l'effet bandeau rouge fonctionne toujours...), et là. Quelle déception. Sur les premières pages, on se laisse porter par un je ne sais quoi proche de Woody Allen, un discours à la fois bavard et hésitant, et sans contexte très égocentrique.
Seulement, où Woody Allen sait exploiter le personnage du looser pour rebondir et exprimer son talent de dialoguiste et d'humoriste, François Weyergans se plante littéralement, c'est le cas de le dire.
La fraicheur du début s'estompe très vite, pour laisser place à un air de déjà vu (mais en moins bien), du personnage, on ne voit plus que son côté looser, que FW a même le talent de ne pas nous rendre sympathique! Le texte transpire d'une espèce de mégalomanie écoeurante et boursouflée.
Heureusement, l'oeuvre se lit assez rapidement, mais il faut s'accrocher pour le finir tout de même.
A éviter

Lyrzine - Paris - 43 ans - 28 janvier 2008


Recherche dépressive de l'inspiration 7 étoiles

Les angoisses nauséeuses de Weyegraf m'ont passablement ennuyé, le roman dans le roman m'ayant déjà plus amusé.
La technique de construction, certes artificielle, est assez attrayante.

Veneziano - Paris - 46 ans - 1 novembre 2007


''J'ai vraiment aimé ça !'' 9 étoiles

Il est clair que Trois jours chez ma mère opère une division radicale entre les critiques libres. Ceci qui est plutôt bon signe, car il nous démontre combien il est difficile, voire impossible, pour un livre trop personnel de créer l’unanimité autour de lui.

Les très rares personnes qui ne considèrent pas l'ennui comme une menace passeront un bon moment avec ce livre de François Weyergans. À classer à côté d'Extinction de Thomas Bernhard, et sur la même tablette des Particules élémentaires de Houellebecq.

Petit plaidoyer en faveur de cette lecture qui n'est pas sans rappeler l'art de la fugue:

Tout d'abord, tout lecteur qui achète un livre ne doit jamais considérer si celui-ci a remporté ou non un prix littéraire quelconque, car sa lecture en sera altérée.

Aussi, le lecteur peut ressentir autant d'effets désagréables provoqués par la répétition du plaisir solitaire dans une oeuvre où le sexe est évacué. Par exemple, certains passages de livre tel les Souffrances du jeune Werther, ou de la Recherche du temps perdu, peuvent être autant pénibles, sinon plus, à côté des quelques descriptions de masturbation du personnage principal. Mais cette dimension du sexe de ce livre ne doit pas porter ombrage à son propos que résume bien cet extrait suivant:

''Le vrai voyageur est impulsif. Il part pour partir. Il ne sait pas ce qu'il attend. Il ressemble au romancier qui, au fur et à mesure qu'il rédige, se méfie de ses propres plans. Le bon voyageur devient romancier, ce qui n'empêche pas les voyages d'être poétiques, mais quand même, les voyages relèvent de la prose. Pourquoi? Parce que seule la prose rend compte de la vie sexuelle, la poésie n'en est qu'un charmant écho.''

L'idée centrale de cette oeuvre tourne autour de la question de la création littéraire avec tout ce que ceci implique comme errance, comme perte d'énergie et d'orientation, de prises de notes à l'infini qui ne seront peut-être jamais prises en charge, un peu à la manière dont Roland Barthes parle des notes qui amènent l'élaboration du roman. Sans oublier le degré zéro de l'écriture. Et, oui, dans certaines psychanalyses, la relation de l'enfant à la mère peut être facilement soulevée, comme le serait aussi la question du roman familial, des origines d'un individu, comme dans Extinction de Bernhard.

Enfin, les dernières dix pages aboutissent (enfin diront les plus cyniques) à des délicates et sensibles images et réflexions sur la mère. Ceci dit, je peux admettre qu'il y ait quelques petites, mais petites, longueurs qui empêchent heureusement cette lecture d'être parfaite.

À lire comme une suite de moments éparpillés d'un homme éparpillé.

DomPerro - - - ans - 16 octobre 2007


Creux et bavard 3 étoiles

Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est nullissime comme je l'ai lu ci et là sur les forums mais qu'est-ce que c'est bavard et nombriliste. Creux aussi...
Est-ce que ça méritait un Goncourt, je n'en sais rien et il y a longtemps que j'ai arrêté de croire en une quelconque qualité de ce prix, donc ça n'entre pas en ligne de compte, et puis j'ai attendu longtemps avant de lire, histoire que la médiatisation et les effets de mode soient retombés.
Me voilà déçue. Je m'attendais à quelque chose de plus original, de moins convenu. Weyergans écrit bien, certes, mais j'ai la désagréable impression qu'il ne s'est pas trop foulé sur ce coup (encore que... peut-être a-t-il réellement perdu l'habitude d'écrire une vraie nouveauté, je me le demande...).
J'ai trouvé ça nombriliste, ennuyeux par moments, sans grand intérêt lorsque l'auteur se perd dans de multiples digressions pseudo-intellectuelles qui n'intéressent que lui. L'aspect intime et la chaleur humaine disparaissent au profit des effets de manche, je n'aime pas ça.

Sahkti - Genève - 50 ans - 10 août 2007


L'acharné littéraire 5 étoiles

François Weyergans fait l’objet d’un acharnement littéraire. Dont il est à la fois l’acteur et l’objet. De même qu’il joue au jeu des poupées russes des narrateurs. (X délègue à X1 la fonction de narrateur qui, lui-même, charge X2 du même boulot), il s’autoproclame écrivain (déjà par le titre d'un roman passé, « Je suis écrivain »). En multipliant les effets d’annonce, en lançant la rumeur de parutions prochaines, comme autant de béquilles à son impossibilité d’écrire, il a ensuite, vaille que vaille, à honorer son engagement.

Ce roman de F.W. pose la question : « Suffit-il de s’autoproclamer écrivain pour l’être ?, suffit-il de claironner « Je suis écrivain » pour le rester (car nul doute qu’il l’a été !) et, par conséquent, peut-on peut dire : « Ecrivain un jour, écrivain toujours»? Démarche d’artiste moderne qui se désigne artiste avant même d’avoir accompli une nouvelle œuvre. Ou dont l’œuvre réside dans ce geste d’auto désignation.

François Weyergans n’est qu’un des avatars de ce phénomène. Après avoir été récompensé du prix Goncourt, l’auteur de ce livre est-il rassuré sur son statut autoproclamé ou bien, lucide comme il l’est, sait-il que les prix sont des leurres et que tout acharnement n’est que l’ultime parade d’une mort annoncée, celle de l’écrivain qu’il veut coûte que coûte demeurer.

Kinbote - Jumet - 65 ans - 24 juillet 2007


Ni cet excès d'honneur,ni cette indignité... 4 étoiles

Plus s'éloigne la date à laquelle fut attribué le prix Goncourt à "Trois jours chez ma mère" et plus se font rares les critiques à son sujet. C'est, me semble-t-il assez révélateur...
Si le prix en question n'avait pas focalisé l'attention sur ce livre, je crains fort que celui-ci n'eût guère défrayé la chronique.
De quoi s'agit-il au fait? D'un livre de qualité fort moyenne, guère original (la construction "en abime" n'est pas une nouveauté), nombriliste en diable mais cependant pas désagréable à lire, faisant entendre la même petite musique que les amateurs aiment retrouver dans la plupart des oeuvres de ce Woody Allen littéraire qu'est François W.
En fin de compte, une oeuvre promise à un rapide oubli parce que ne faisant vibrer aucune fibre profonde chez le lecteur.

Guermantes - Bruxelles - 76 ans - 2 avril 2007


De l'éloge de la digression... 8 étoiles

Un écrivain en quête d'inspiration a toutes les peines à écrire le roman dont il a pourtant parlé à tout le monde autour de lui. Alors, il raconte sa vie réelle ou imaginée dans un déluge de souvenirs et de références, et tout y passe dans une digression infinie mais savoureuse : ses frasques d'ado, les innombrables maîtresses qu'il a eues à Paris, Grenoble ou Venise, les visites d'huissiers, les visites chez le médecin, mais surtout les trois jours passés chez sa mère. Weyergans à l'aide d'une écriture précise et rapide qui procède par association d'idées a su dans ce livre me faire rire lors des descriptions d'innombrables situations cocasses ou m'émouvoir notamment à l'évocation de sa mère.

Albireo - Issy-les-Moulineaux - 46 ans - 22 novembre 2006


tendre illuminé 8 étoiles

Personnellement j'ai trouvé ce roman tout bonnement fantastique et il m'a fait passer un moment merveilleux, plein de rire et d'émotion. Les mots sont superbes, le texte parfait, l'histoire et les situations abracadabrantes à souhait (à la Weyergans, quoi!), l'idée du roman dans le roman dans le roman, génial!!

Ca vaut bien un Goncourt!!

Missparker - Ixelles - 41 ans - 8 mai 2006


Trois jours chez ma mère ou Tout sur moi 1 étoiles

Un récit-gigogne qui n'est que la variation, dénuée d'originalité, d'invention, de style (et par conséquent d'intérêt), de l'image de l'écrivain François Weyergans. 6 ans pour écrire ce livre? Inutile de le savoir, on le lit entre les lignes: l'ouvrage est fastidieux, le procédé de mise en abyme simpliste et malhonnête (en effet quoi de plus facile -et peut être de plus fallacieux d'un point de vue littéraire- que d'arriver à écrire un livre en racontant l'histoire d'un type qui n'arrive pas à écrire un livre - et ainsi de suite-?), les digressions censées diriger le fil du récit sont sans importance (quel interêt de connaître les frasques sexuelles des multiples moi de l'écrivain?? Bukowski le fait autrement mieux, et avec plus de style.)
Le livre ne peut être utile, au même titre que "les miscellanées de Mr Schott", que pour les références culturelles que l'auteur énumère tout au long du livre.
Mais de méditations sur la procrastination, point. Si ce n'est que au "lu" du livre, il est de bon ton de ne pas remettre son travail au lendemain, ou bien, de ne jamais le commencer.

Critique de la raison pure - Paris - 41 ans - 8 mai 2006


Weyergaffe ? 6 étoiles

Un peu l’impression d’être d’accord avec tous ceux qui, ici, on déjà parlé de ce livre, en bien ou en mal. C’est vrai qu’on a trop l’impression d’être dans le journal intime. Mais. L’auteur parle de lui-même ? Et alors ? Le moyen de faire autrement ? Au moins ne le dissimule-t-il pas trop… De toute façon, la question de savoir dans quelle mesure l’auteur EST le (les) narrateur(s) est futile. Weyergans s’en amuse lorsqu’il évoque l’idée de faire un roman sur le destin d’une simple pierre et qu’il imagine déjà les futurs lecteurs qui lui cligneront de l’œil en disant : « La pierre, c’est vous bien sûr ».
J’ai bien aimé les deux premiers tiers du livre puis je me suis détaché peu à peu. Toutes ces aventures sexuelles avec des non-personnages, c’est lassant, infantile. Même pas du cul qui enfièvrerait le lecteur, mais une litanie de succès féminins improbables. Du touche-pipi pour quinquagénaire inquiet. Et puis, au fil des pages, on se rend compte que le côté snob du personnage prend définitivement le dessus. Il est poseur jusque dans ses goûts alimentaires, nous signalant au passage chez quel boucher de renom il va acheter sa bidoche.
Maintenant, ce n’est pas parce qu’un personnage est agaçant que le roman est moins bon, n’est-ce pas.
Pour terminer sur une note plus positive, cette petite note amère qui nous concerne tous : « Pourquoi faut-il que la vie s’arrête juste avant notre enterrement, une des rares occasions de succès qui nous soit garantie ? ».

Bolcho - Bruxelles - 75 ans - 7 mai 2006


Marquant et remarqué 9 étoiles

Il faut sans doute avoir au moins la quarantaine pour apprécier les ambiances et les regards vécus dans des lieux mémorables comme Venise ...

Dans ce genre de livre on s'y retrouve toujours à un moment donné et pour cela, vous y penserez encore lontemps après sa lecture ...


_marc - - 61 ans - 17 avril 2006


Plus qu'ennuyeux................. 1 étoiles

J'aime beaucoup lire et c'est très rare que je ne finisse pas un livre commencé. Et là, je me suis dit, je vais me faire un Goncourt (j'évite les prix en général sauf celui de France Inter). Et bien là paf!!! En plein dans le mille!!!! Ennuyeux à mourir, totalement inintéressant, nombriliste, enfin zéro quoi (hormis que c'est vrai, c'est plutôt bien écrit. Il est resté des années sans écrire lui? Et bien qu'il continue!!!!!

Guy61 - - 63 ans - 11 avril 2006


Est-ce vraiment ça un Goncourt? 1 étoiles

A 19 ans , alors que j'étais un jour dans une librairie je vois Trois jours chez ma mère prix Goncourt 2005 ....Tiens je vais voir ce qu'est véritablement un Goncourt bien que j'entendais dans un petit coin de ma tête ma mère qui a arrêté d'acheter les Goncourt parce que selon elle, elle se faisait toujours avoir .
Au fil des pages, certes bien écrites, je me perds , je ne comprends pas ...je ne comprends pas comment peut-on passer d'une chose à une autre comme ça sans raison et qui en plus ne font pas avancer le livre .Il n'y a pas de trame , ce ne sont que des choses sans importance ,et inintéressantes au possible ..
Le jeu des poupées russes (comme je l'appelle) est assez énervant .Je ne sais pas qui parle , j'ai l'impression de lire plusieurs fois la même chose avec juste les noms qui changent. J'ai l'impression ...Certes c'est une idée assez originale mais trop exploitée ....on ne sait pas où on va mais on y va ! A la moitié du livre je voulais m'arrêter j'ai continué plus par défi que par curiosité .
Et puis les prouesses sexuelles de l'auteur (weyergraf , gaffenberg ou weyerstein je n'en sais rien ) je ne sais pas ce que ça peut apporter à ce roman, peut-être est-ce utile pour lui donner de la substance parce que c'est vrai que sans ce genre de vocabulaire il aurait été encore plus pâle qu'il ne l'est déjà. Mais est-on obligé d'en arriver là, de lire ça quand on achète un roman aujourd'hui? Qui plus est un Goncourt?
Ma première réflexion : si c'est ça le Goncourt, la littérature francaise va mal aujourd'hui
2nde réflexion : Francois Weyergrans est malade d'avoir écrit un livre comme ça , mais ceux quyi le sont encore plus que lui, ce sont ceux qui ont trouvé ce roman digne d'un prix.
3ème réflexion en lisant les dernières pages (qui m'ont bien fait rire puisque les fameux trois jours chez ma mère se situent a la fin du roman sur trois pages ) il était temps !

Tyty2410 - paris - 37 ans - 14 février 2006


joie et déception 2 étoiles

une joie m'envahit Weyergans obtient le graal de l'édition, contre l'affreux jojo de service Hou! pan! sur le bec! Un clic sur la fnac et hop! deux jours après la gourmandise avec son bandeau rouge Goncourt 2005 était sous mes yeux, n'étant pas un chien pavlovien je ne bave pas, enfin faut voir...
Nom de nom imaginez ma colère en lisant ce bazar de scribouille, c'est bien écrit, mais d'un vide en écho assourdissant, on s'ennuie comme sur une île déserte voyez plutôt : un queutard sautant autant qu'il le peut, une femme, la femme délaissée (celle du roman) la procrastination est à tous les étages! plus qu'une déception c'est pathétique!
Un livre soit, mais un GONCOURT!!! On s'est foutu de ma gueule genre lHallyday et pour tout dire je n'aime pas ça!

JOIDéMO - - 59 ans - 12 février 2006


Discrédite son auteur ... et le Goncourt 1 étoiles

Au fil des pages je m'ennuie . Pire je perds mon temps tout comme l'auteur perd le sien à essayer de faire croire qu'il a du talent. Pas la moindre réflexion intéressante à l'horizon , une succession de non évenements dans une vie ennuyeuse à mourir. Un style lourdingue , des pages parsemées de citations qui font penser à une dissertation de terminale ratée.
Au moins ce "prix" aura t'il le mérite d'arréter définitivement la production médiocre d'un écrivain raté .

Mimi75 - - 55 ans - 6 janvier 2006


bof 4 étoiles

Grosse déception pour ce cru 2006 du Goncourt. après l’excellent Laurent Gaude le pâle Weyergans fait triste figure, ce récit qualifié à raison de « nombrilique » n’est qu’une longue suite de réflexions sur soi de l’auteur, ses angoisses, ses aventures « sexe » sans intérêt et ses masturbations tant physiologiques que psychologique m’ont profondément ennuyée. J’ai malgré tout été attendrie sur les quinze dernières pages par l’affection et la tendresse que porte « ce grand garçon » de 60 ans à sa mère, loin de ses errances et de ses médiocres coucheries d’écrivain en panne d’inspiration, on y découvre un fils aimant et sensible quel dommage que ce ton n’arrive qu’au terme de ce roman somme toute très ennuyeux

Elfe - - 68 ans - 5 janvier 2006


Subtile diversion 6 étoiles

La tendance actuelle de bon nombre de critiqueurs (professionnels) est d’affirmer le nombrilisme facile de la littérature française du moment. Cette catégorisation tout aussi facile, me paraît bien plus pernicieuse que constructive.
Ainsi, Weyergans, belge en l’occurrence, me semble s’être emparé de cette obsession catégorielle et loin de vraiment se l’approprier en joue subtilement dans son livre. Une sorte de pied de nez à la gent critiqueuse.
Dans son livre, bien que sa mère soit présente du début à la fin, l’auteur tourne autour du sujet jusqu’à s’en détourner. La construction du livre mène délibérément sur des pistes détournées par une succession d’associations d’idées qui pourraient paraître d’une chronologie décousue, anarchique et pourtant on ne s’y perd pas (selon moi). Il crée une sorte de double qui crée lui-même son double qui crée… Il se dégagera cependant, à la fin du livre, une profonde tendresse pour sa mère, résolument pudique qui ramènera au sujet supposé par le titre.
Pour avoir lu et vu plusieurs interviews de l’auteur, il est certain que le personnage principal de ce roman pourrait effectivement être son double endossant cette même désinvolture et ce caractère quelque peu décalé qu’il offre aux médias. Mais je n’ai pas pris ces ressemblances au premier degré et me suis détachée de toute manifestation de suffisance nombriliste. J’y verrais plutôt une forme d’autodérision assez pudique et à l’humour tranchant.
S’il est une partie où vraiment je n’ai pas accroché, c’est justement celle où il est question du roman “Trois jours chez ma mère” aux deux tiers du livre et qui explique le titre.
Chaque Goncourt est sujet à polémique alors il est important, sans doute, de souligner que Pitibeni a rédigé sa critique bien avant le sacro-saint couronnement donc en dehors de toute surabondance médiatique dans les deux sens.
Néanmoins, j’avoue en conclusion que je ne classerai quand pas ce livre dans mes favoris, somme toute bien changeants, mais je lui reconnais une vive originalité, une audace bien subtile dans un style cadencé et mordant.

Voni - Moselle - 64 ans - 23 novembre 2005


trois jours chez ma mère 2 étoiles

très déçue par ce livre qui à mon avis ne mérite pas le Goncourt. Ce sont les divagations d'un intellectuel qui ne sait pas quoi raconter, avec quelques références littéraires , histoire de nous montrer qu'il a de la culture, à la limite de l'escroquerie vis à vis de ses lecteurs

Bernadette - - 75 ans - 14 novembre 2005


Goncourt… Ah bon! 4 étoiles

Bien sûr il y a “le verbe” maîtrisé, des tableaux à la description ciselée, des ambiances abouties… mais il y a le reste. Même si la fin donne une petite vie au livre, j’avoue m’y être bien ennuyé.
Ce n’est pas tant le thème maintes fois abordé qui m’a posé problème, celui de l’écrivain en panne d’écriture. C’est plutôt la manière de traiter le sujet, l’écrivain qui s’écoute penser, se regarde écrire (ou ne pas écrire), lui et lui seul. Il en ressort un sentiment d’égocentrisme, de désintéressement de savoir si, un jour, ce livre sera lu par quelqu’un d’autre que l’auteur.
Et cette vie relatée, souvent avec monotonie, où les conquêtes féminines relèvent plus du “tableau de chasse” que du sentiment, où l’on passe de l’obsession de la masturbation aux ébats adultérins qui s’enchaînent. Et puis cette image, presque suffisante que l’écrivain semble avoir de lui, si bien résumée dans les extraits… “Dans le train, il colla sa tête contre la vitre […] Ce visage si près du sien lui inspirait une profonde sympathie”, ou encore “Personne ne mesure la chance qu’il a d’être ce qu’il est”. Et que penser de ces aptitudes qui m’ont laissé très envieux… “Nous avons fait l’amour cinq ou six fois par jour pendant une semaine”.
Mais Weyergans dit lui-même qu’il ne s’agit pas d’un roman autobiographique, alors, alors… détendons-nous!
J’en suis à me demander ce qui a prévalu dans l’attribution du Goncourt : la qualité d’un roman ou la volonté de rabattre l’arrogance de Houellebecq?

Lincoln - - 65 ans - 11 novembre 2005


yesss 10 étoiles

ça y est il a le goncourt!

Patyvore - - 59 ans - 3 novembre 2005